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Le Tréponème Bleu Pâle
1 février 2018

FUME, c'est du BELGE ...

 

 

... Les Révérends du Prince Albert

 

Fume c'est du belge

 

3°)

T.C. MATIC.

Tjens-Couter est un groupe de rock qui vient d’Ostende, formé de Arno Hintjens (chanteur) et Paul Decouter (guitariste).

Ils jouent du blues et du rythm’n’blues au début des années 70 et ont un succès d’estime.

En 74, un bassiste et un sacré gars aux percussions les rejoignent, puis en 77 Serge Clays aux claviers, le groupe a deux albums à son actif sous le nom de Freckle Face : Who cares (1975) et Plat du jour (1978).

En 80, ils se rebaptisent en TC Matic, et Decouter est remplacé par le guitariste-producteur Jean-Marie Aerts.

Le groupe change aussi de style musical, en fait il fait un mix de blues, funk, rock avec une touche française qui entre merveilleusement dans la new wave début des eigthies.La guitare d’Aerts, la voix rocailleuse d’Arno et la rythmique démoniaque basse-drums assurent pour beaucoup dans les prestations scéniques.

De bonnes critiques et 4 albums essentiels, des succès pour « Oh la la la » (1981), « Putain Putain »

Le premier album « TCMATIC » c’est du rock flamand avec une âme, cette âme c’est ARNO.

C’est aussi un solide groupe de scène, la puissance du son, et le show magistral du chanteur qui se déhanche à la manière de Vince Taylor…

Second album « L’Apache » leurs permet de tourner hors de la Belgique, ainsi en France, Allemagne et la Scandinavie.

1983 : « Choco » suivi de « Yé Yé » en 1985, le groupe progresse musicalement vers la world music suivant ainsi les traces de Peter Gabriel.

Ils terminent leur carrière avec une tournée des Simple Minds.

Mais, la carrière d’Arno allait commencer…

Les chansons à retenir : « Bazooka Joe », « Oh la la la, c’est magnifique », « La Java », « Putain Putain », « Classe moyenne et yeux bleus » et « Elle adore le noir ».

C’est le meilleur groupe de rock belge du début des eighties qui disparaissait.

 

Jo Lemaire + Flouze.

Jo est une chanteuse originaire de Wallonie, elle commence sa carrière dans le premier groupe de blues belge : Ablaze.

Son copain Philippe Depireux y officie comme drummer aux côtés des frères Hembersin.

Début des eighties, elle forme avec lui le groupe : Jo Lemaire + Flouze qui joue de la new wave, un de ses guitaristes est Alain Pire, journaliste rock.

Un album en 1980 : « Jo Lemaire + Flouze »,puis «  Precious time » rencontrent un très bon accueil, ils sont suivis de Pigmy World encore plus séduisant, le producteur n’est autre que Jean-Marie Aerts, lui-même guitariste de TC Matic.

Les concerts et les passages dans les festivals se succèdent, Jo est propulsée en tête des hits parade par sa reprise de « Je suis venue te dire que je m’en vais » de Gainsbourg.

En 1982, le groupe est dissout, Jo poursuit une carrière solo avec des hauts et des bas.

Elle laisse le souvenir d’une chanteuse énergique, sensible dans ces interprétations, de la new wave de bonne qualité.

à écouter : Hurry up Washing up et Je suis venue te dire que je m’en vais.

 

jo_lemaire_and_flouze-je_suis_venue_te_dire_que_je_men_vais_s

TELEX.

En 1978, le musicien de jazz Marc Moulin crée le groupe new wave synthé-pop : Telex avec Dan Lancksman et Michel Moers.

Ils utilisent des instruments électroniques et un vocoder pour des expérimentations musicales.

Ils sortent une reprise du fameux « Twist à Saint-Tropez » des Chats Sauvages, puis un ralenti disco de « Rock around the clock », suivi de « ça plane pour moi » et de « Dance to the music » de Sly and the Family Stone.

Le succès européen arrive avec le titre « Moskow Diskow », Telex est un sérieux concurrent pour Kraftwerk, mais avec l’humour irrévérencieux face à la froideur du groupe teuton.

En 1980, ils participent au concours Eurovision avec le titre éponyme, ils terminent bons derniers, mais le succès se confirme.

Ils collaborent avec les frères Mael du groupe The Sparks, refusent de jouer en concert comme Daft Punk.

Telex devient l’inspiration de beaucoup de groupes de rock et d’électro-pop, même Billy Gibbons de ZZ Top est conquis par la qualité du groupe.

Délaissant les anciens rythmes, Telex se tourne vers le sampling avec un certain humour de Marc Moulin.

De 1986 à 2008, le groupe aura existé avec de solides références musicales et plus de 3 millions d’albums vendus.

Marc est mort en 2008.

Titres à écouter : « Moskow Diskow », « Eurovision », « Twis à Saint-Tropez », «  We are all getting old » et « On the road again” reprise du groupe de blues Canned Heat.

 

The Honeymoon Killers.

Ou : Les Tueurs de la lune de miel…

C’est à Bruxelles en 1974 que se forme ce groupe « massacre » rock avec Yvon Vromman, Gérald Fenerberg et JF Jones Jacob.

Les 3 killers jouent en les massacrant tous les genres, du rock, du twist, du rockabilly et du punk avec une arrogance non dissimulée, un humour au-dessus de la moyenne…Ils assurent beaucoup de concerts à Bruxelles et environs…

Ils passent à la chanson française, au free jazz et même à la fanfare joyeuse.

Ils vont être produit par Marc Moulin, séduit par leur arrogance, leurs qualités musicales et la dérision adjacente.

Kamikaze, le label de Moulin enregistre leur first album : Special Manubre qui s’avère être très fun et punky en 1977.

1980, les Tueurs fusionnent avec un autre groupe tout aussi délirant sur scène : Aksak Maboul…Deux nouveaux musiciens et une chanteuse complètent la formation de départ.

Ils se produisent sous les deux noms.

1982 : album The Honeymoon killers avec le tube : « Route Nationale 7” morceau déjanté d’une chanson de Charles Trenet.

Accueil super dans toute l’Europe, les Killers font la une du NME et tournent partout avec succès.

En 1985, le groupe se sépare, la partie Aksak Maboul + la chanteuse envisagent une suite à leur carrière, Yvon Vromman veut enregistrer un album, mais meurt d’une overdose en 1989.

A écouter : « Spoeida Menneke », «  La Brabanconne », «  Petit Papa Noël », « La leçon de twist », « Route Nationale 7 », «  Laisse tomber les filles » et « L’heure de la sortie » de Sheila !

NB : « Spoeida Menneke » veut dire en français : « Grouilles-toi mon gars ».

TCMATIC

Les Révérends du Prince Albert.

C’est un groupe iconoclaste dans la veine des français « Au bonheur des dames » qui se crée début des eighties.

Ils se baptisent « Les Vétérans du Roi Albert », mais une association d’anciens combattants les obligent à rectifier leur nom de scène.

Ce génial coup de « pub » va les faire connaitre du grand public à la recherche d’un groupe belge totalement « décalé ».

En effet, ils jouent des reprises improbables des Chaussettes Noires, Pirates, Chats Sauvages, Hallyday, Alamo, Bob Azzam et Aznavour…

Déchainés sur scène, ils balancent de tout sur le public qui en redemande.

Le chanteur des Révérends excelle dans toutes les interprétations, c’est lui qui mène le groupe, des concerts partout en Belgique francophone, des apparitions aux kermesses, dans les salles paroissiales, aux foires aux boudins, des festivals…

Le leader Bouchon est accompagné par les choristes Odette Chantecaille et Zoé Castagnette.

Aux claviers : Hector Delfosse, accordéoniste chevronné, fervent des bals et humoriste convaincu.

A la guitare : Alain Pire alias Jean Wilfried Martens-Gol !

Ce groupe est produit par Sylvain Van Holmen, ancien guitariste des Seabirds, Sylvester’s team et Wallace Collection et Two Man Sound…Excusez du peu !

1983 un album et quel ALBUM !

Des reprises inoubliables : « Je bois du lait » des Pirates, « Kana Kapila » Les Cousins, « Les Chevaliers du Ciel » Johnny Hallyday, « Mustapha » Bob Azzam, « Les Aventuriers » Charles Aznavour, « File, file, file » Franck Alamo…

Un groupe humoristique avec de grandes qualités vocales, musicales et scéniques.

 

Et, pour terminer ce tour d’horizon de la New Wave « Sprout’s », le groupe CULTE.

 

Front 242

 

FRONT DEUX QUATRE DEUX : FRONT 242.

C’est d’abord un duo de musique électronique, formé de Daniel B et Dirk Bergen en 1981 qui porte le nom de Prothèse, puis ils changent cela en Front 242.

Le duo s’agrandit avec l’arrivée de deux complices du groupe Under Viewer.

Front 242 publie très vite un premier album : Geography en 1982.

Dirk Bergen s’en va, remplacé par Richard 23.

Dès le départ, Daniel B. produit une musique électronique sans concessions, des rythmes implacables, simples mais efficaces pour danser.

Un temps, le groupe est assimilé à tort à une image d’un groupe d’extrême droite par le côté paramilitaire qui séduit un public de skinheads et d’anciens punks, nostalgiques de la castagne.

Cette image de Front 242 ne lui attire pas que des sympathies alors qu’il fait de l’électro industriel comme Cabaret Voltaire, Kraftwerk et Throbbing Gristle.

Mais, le succès arrive en 1984 avec l’album « No Comment », le terme « electronic body music » est la marque du groupe.

Ils ont la reconnaissance internationale pour leur musique industrielle, signent pour un label américain, effectuent une tournée aux States suivie d’autres.

En 1987, ils sont reconnus « groupe culte » dans la musique électro avec l’album « Official Version ».

Ils sont acclamés par la nouvelle scène techno pour leur approche dansante.

Album mythique « Front by Front » avec l’incontournable « Headhunter » remixé à de nombreuses reprises.

Le succès est mondial, on les voit partout et ils sont impressionnants, en 1990 ils évoluent vers des rythmes encore plus complexes, des recherches de sons qui leurs apportent un autre public.

Usés par les tournées, ils cessent leur activité fin 1993.

En 1997, une reformation avec des versions nouvelles de leurs morceaux cultes.

En 2003, nouvel album « Pulse » marque un retour vers l’électro, en 2004 un spectacle total avec le DVD « Catch the men ».

2005 tournée triomphale aux USA, mars 2006 retour en Belgique : 25 ème anniversaire et des concerts à l’AB de Bruxelles.

Front 242 reste un groupe électro, jouant une musique sans concessions, sortant de la norme des groupes électros, mais influençant énormément de groupes reconnus tels : U2, New Order, Smashing Pumpkins, Nine Inch Nails et même Marilyn Manson.

A écouter : « Kampfereit », « Sample D“, „Commando remix », « Quite unusual », « Funkhadafi » et « Headhunter ».

 

Bonne lecture et bonne écoute.

J.M.C. érudit CROCMORT 2018.

 

Front 242 - Headhunter

 

 FIN

 

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