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Le Tréponème Bleu Pâle
12 octobre 2012

PARASITES ...

 

 

... La Répugnance et la Fureur 

( La consternante romance de Sid & Nancy )

 

sid-vicious-END

 

La Répugnance et la Fureur

( The Filth & the Fury )

 

Tu te vois à genoux devant sa tombe comme les touristes russes ou lituaniens de passage au Père Lachaise devant celle de Jim Morrison, une bouteille de vodka dans une main, une bougie dans l'autre ?

Tu te vois en train de te recueillir sur sa sépulture comme les familles ricaines qui font le voyage en camping car à Graceland pour se tirer le portrait devant le couvre-lit du King ?

Tu te vois balançant une gerbe de vomi sur son sépulcre après avoir explosé ta canette de Despé et sniffé les neiges éternelles du Machu Pichu ?

Tu te vois ? Non !!!  Définitivement NON !

N'en déplaise à sa maquerelle de génitrice et aux velléités rapaces de feu Malcolm Robert Andrew Edwards Mac Laren ou de John Joseph Lydon toujours à l'affut de la moindre Sterling à se baffrer sur les restes de la glorieuse Punkitude : pas de mausolée pour le morveux !

Sid a été incinéré et merde au prochain jubilé de la Reine...

Tu peux toujours rechercher ses cendres entre l'aéroport d'Heathrow et la tombe de cette pétasse de Nancy Spungen . Y'a fort à parier que les précieuses reliques ont fini dans un seau d'eaux grasses ! Une serpillière puante a du épongé le sol du bar où sa mère avait laissé tombe la poussière d'ange déchu de son chérubin entre quelques crachats glaireux et une forêt de mégots juteux. Pas vraiment glamour la dispersion des escarbilles du fils prodigue ; dans la lignée d'Eichmann ou Ben Laden … en loucedé !

No Future, c'était écrit en lettres gothiques et cette petite ordure de Sid ne méritait pas d'être honoré pour autre chose que ce qu'il était réellement : une sous merde teigneuse.

Il avait tellement dégueulé, lui, et sa bande du Bromley Contingent, sur  les Beatles, le Pink Floyd , le rock progressif, les babas, les chemises à fleurs, le yoga tantrique et les bicyclettes jaunes qu'au bilan final il n'a guère été capable de présenter autre chose qu'un album, un seul, où il ne joue même pas, un mauvais film, des reprises des sixties à la manière de, deux amours minables et tous les clichés de la planète rock ingurgités convulsivement jusqu'au dénouement (im)pitoyable... NAKED & ASHAMED !

sexpistols

 

Bon, je t'oublie dans une rame de métro sur la ligne de ton choix en train de déblatérer ton couplet quotidien :

  • Messieurs, dames, une petite pièce ou un ticket-restaurant pour un pauvre gars dans la galère....

Je passe les trois prochains couplets qui n'ont aucun intérêt, qui m'écorchent les oreilles surtout le passage où tu évoques les CV que tu dois rédiger pour recouvrer un emploi stable et j'en reviens à la vie de ton héros .

C'est vrai que le parcours de John Simon Ritchie n'a pas débuté sous les meilleurs auspices. Abandonné par son père puis par sa mère qui dealait à Ibiza , il se raccroche à sa bande de Punks qui gravite autour de la boutique de fringues Sex . Johnny Rotten qui doit son surnom à l'état de décomposition avancé de ses chicots le prend sous son aile protectrice et lui délivre le joyeux sobriquet de Sid, du nom de son Hamster. Le voici en quelque sorte promu au rang de vassal préféré. Sid se révèle alors vicious en défonçant le journaliste Nick Kent à coup de chaine de vélo et en inventant le Pogo. Il devient le chef de cette horde sauvage, le Bromley Contingent, ces fans qui accompagnent partout les Sex Pistols. Il est là, toujours présent pour les provocations et les bagarres ; Il s'affirme, joue de la batterie un court moment  avec Siouxsie and the Banshees ; T. shirt décoré d'une croix gammée, collier de chien enragé, le voici dans la cour des  grands , il est fin prêt pour l'apocalypse !

Son heure arrive en mars 1977.

Johnny Rotten a viré son bassiste, Glen Matlock juste avant l'enregistrement de leur album, Never mind the bollocks. Il appelle son copain d'enfance pour le remplacer ; Sid n'a jamais joué de basse, qu'importe,il a un bon look , il sera parfait pour les télés et la tournée qui va suivre. Lemmy Kilmister,  de Motörhead lui inculque quelques rudiments de basse et vlà le vaurien sur scène !

Les Sex Pistols cartonnent et Sid tire son épingle du jeu ; un court instant, un trop court instant car il rencontre Nancy Spungen, une groupie-.junkie, mauvaise carte, très, très mauvaise carte... le voilà barré pour une mission suicide ! Admirateur de Lou Reed, Sid a tout loisir de vivre la chanson de son ainé, heroin, hélas il n'a ni son talent, ni son cynisme ; il devient connement accro. Les Pistols comme les groupes british de la décennie précédente décrochent leur tournée aux States. Rotten pète les plombs, entourés de deux abrutis qui ne pensent qu'à baiser leurs groupies et d'un bassiste qui passe son temps à se shooter avec une demie pute. Il se voyait comme le Lennon de la culture punk, on le prend pour un simple bouffon, il se casse. Le naufrage du groupe est immédiat. Leur producteur tente de ramasser encore quelques billets. Les trois autres commettent the great rock'n'roll swindle, un film sur le mouvement punk de Julien Temple que le grand public prend pour le second album du groupe. Sid assassine My way dans une version à décorner un taureau en rut et affirme quelques belles qualités de rocker en reprenant Eddy Cochran ! Il finit par larder de coup de couteau Nancy pour quelques grammes de blanche dans une piaule du Chelsea Hotel. Emprisonné puis relâché sous caution( 50 000 dollars, une putain de somme ), il meurt par overdose le 2 février 1979 à Greenwich Village lors d'une party organisé par sa nouvelle petite amie. Ironie de l'histoire, c'est sa mère qui avait fourni la came (!)

Sid+Vicious+Sid+and+Nansy

Quand ils se reformeront en 1996 pour plumer les nouveaux ados et leurs parents nostalgiques, Johnny rappellera bien sur Glen Matlock à la basse.

L'histoire du rock est faite de mascarades, de simulations et de mises en scène, c'est du grand spectacle !  Johnny Rotten était un magnifique artificier, il l'est encore à un degré moindre. Sid était né perdant. Il a suivi le chemin le plus stupide jusqu'à la caricature.

Substitute, C'était juste un remplaçant !!!

Alors ? Verse une larme de nitroglycérine , elle explosera sa statue chez madame Tussaud …  et toi, change de miroir.

 

Léon COBRA le 20/08/2012

 

Fuck forever

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Commentaires
J
C'est hard/diment torché comme sermon d'enterrement. Il manque peut être une touche de socio.(pour les accrocs au contexte historique) et de psycho.(pour les habitués des magazines féminins). Alta la vista. Salut éternel - jac-zap
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