CAPITALE des MAUX ...
... BAB'ALONE by NIGHT ( Rock Vaudou )
BABYLONE BY NIGHT
Le POpART, manifestation essentiellement formelle dans le monde occidental, trouve dans les effigies du Vaudou sa correspondance spirituelle.
400ans, 400 ans chante Peter Tosh…
Rideau d’ombres… Marcus Garvey prophétise dans une
église de Kingston… Chapelle de bambous dressée au milieu d’un slum de neige
carbonique… 1927… Misère-Ghetto… Des Duppies à dreadlocks verts, oranges,
grimpent aux nuages et s’évaporent aussi sec… Ras Tafari Makonnen est sacré
empereur d’Ethiopie, roi des rois… Le désert, un homme nu dans les sables
mouvants… La reine de Saba, Balkis,
marbre d’ébène aux colliers d’or, pieds et poings liés… Partir en Abyssinie… et ce même Hailé
Sélassié, descendant de David, Lion conquérant qui découpe son trône en
triangles isocèles tandis que Mussolini agonise pendu par les pieds à un plan
de Marijuana de quatre mètres de haut… des gouttes de sang tombent sur le
spliff et l’éteignent… Le feuillet du joint se décolle, une page de
la Bible
, calcinée, carbonisée, l’épitre du retour à Sion… Partir en Abyssinie… Addis Abèba… Les
marchands de
la Mecque
font escale avec leurs vieilles négrières du 19è siècle…
Rimbaud échange de la chair humaine et des armes avec ce vieux fou de Henri de
Monfreid… me voici attablé dans un bordel de la capitale sous un portrait du
Négus… le meilleur thé de
la Mer
Rouge
annonce avec fierté le sik, propriétaire du tripot… Paul
titube sous le ventilateur, la fièvre le ronge. Il ouvre son oreille gauche et
en sort une couleuvre et trois crabes…
Partir en Abyssinie… Erythrée… éreinté… épuisé… We’ve got the human race but here it’s a rat race…
Tu l’as dit Marley, une race de rats ! la nuit tombe. Paris, megapole-pieuvre…
La foule grouille nerveuse, grossière, sournoise autour des bouches de métro.
Sorcellerie… Somalie… Babylone by night ! Carottes oranges des bar-tabacs…
croix vertes et blanches des pharmacies… reflets d’iode sur l’asphalte bleuté…
Sueur… Crachas… Deux yeux rougis brillent dans la nuit électrique… pupilles
dilatées par les effets du crack… sous le pont souillé de la voie sur berge… ce
regard inquisiteur qui me fixe …Blaka Jango ZombieLand… reflets... Défaites… Confusion… Abimes.
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sender chante Winston Mc Anuff
Mots:
Léon Cobra / Illustrations: La
Crevette
De l'autre coté de la nuit...
FRICHES INDUSTRIELLES, ciel d'ennui...
Thierry TILLIER
http://charleroi1911-2011.blogspot.com/