Sale Temps sur la Planète...
... The Weather Men
Première Partie: ACTION
Vous n’avez pas besoin d’un Monsieur Météo pour savoir dans
quelle direction souffle le vent… ( You don’t need a weatherman to know which way the wind blows ) prophétisait
Bob Dylan en 1965 dans son fameux Subterranean Homesick Blues qui débutait
l’album Bringing it all back home. Sur ! Tout allait péter partout
prochainement !!! Aux U.S.A. en France, en Allemagne, au Japon, en Italie, des
groupes d’étudiants issus de la mouvance tiers mondiste anti impérialiste
allaient glisser vers le terrorisme. Aux Etats-Unis, les radicaux blancs
allaient se surnommer les Weathermen, comme dans la chanson de
Bob, puis le Weather Underground quand ils passeront à la clandestinité.
Dans le contexte américain ; la guerre du Viet Nam, l’usage des drogues psychédéliques, le mouvement hippy, les manipulations et les paranos de J. Edgar Hoover, le patron du F.B.I. on se demande si cette histoire n’est pas un mauvais trip du à la patte perverse de cet illuminé de Timothy Leary ou un épisode inédit des fabuleux Freak Brothers de Gilbert Shelton ?
Tout le monde semble jouer un double jeu et sombrer dans la
névrose la plus totale. Qui manipule qui ? Qu’est-ce qui est réel ?
James Ellroy dans le dernier volet de sa trilogie consacrée
à l’Amérique des années 60, Underworld
USA, y décrit avec délice les mécanismes de l’Agence : retournements,
infiltrations, complots en tout genre, sacs d’embrouilles, trames, nœuds et manigances.
Un exemple, page 261 : … le sujet Joan Rosen Klein a travaillé en 1966 comme Disc Jockey pour
la station de radio gauchiste Radio Dixie Libre et fut récemment repérée (
photo-surveillance) en compagnie des membres du groupe radical violent Weather
Underground. Quatre livraisons de leur lettre d’information Weather Report
portent sa signature…
En 1969 à Chicago, un groupuscule se détourne du S.D.S. ( Students for a Democratic Society ), le mouvement étudiant américain qui a lancé la campagne contre la guerre au Viet Nam et qui regroupe 300 000 membres, pour fonder un collectif révolutionnaire : les Weathermen. Ils s’inspirent des mouvements afro-américains, principalement des Black Panthers et de l’American Indian Movement qui représente la minorité indienne en révolte .
Se qualifiant de White Panthers, ils tentent de créer un
axe radical totalement solidaires des autres groupes. Ils adoptent la
propagande armée et commettent une vingtaine d’attentats contre les bâtiments
officiels sans faire la moindre victime. Combien sont-ils à s’être ainsi
radicalisés ? Peut être une trentaine pouvant s’appuyer sur un réseau de
plusieurs milliers de sympathisants : prairie
fire organizing committee.( PFOC ) . Ils lancent The Days of Rage, autour du slogan de John Jacobs: Bring the war home, Ramenez
la Guerre
à la maison , pour
une flambée de guerilla urbaine.
http://en.wikisource.org/wiki/Weather_Underground_Declaration_of_a_State_of_War
En juillet 1970, c’est le drame de Greenwich Village. Trois membres d’un commando se font exploser
malencontreusement en confectionnant leur bombe.
En septembre 1970 se déroule l’épisode le plus loufoque de
cette épopée. Le groupe se laisse convaincre par
la Brotherhood
of eternal Love, une organisation
informelle de consommateurs de drogues et de dealers d’aider Timothy Leary, le
pape du LSD, à s’évader de prison et à l’exfiltrer vers Alger où il sera
séquestré par le Black Panther Party.
Quelques années plus tard Timothy Leary témoignera contre
les Weathermen. Sans doute un deal passé avec le FBI …
A partir de 1974 ils abandonnent la lutte armée et virent au
marxisme-léninisme. Ils éditent un journal clandestin Osawatomie de 1975 à 1976.
La suite dem@in...