Les Contes du Coyote ...
... DRIVE
( sans permis )
Les Femmes dans la Beat Generation
3°) FULGURANCES
Hettie Jones :
Les mots sont des clés
ou des étais
ou des pierres
Je te donne ma parole
Tu l'empoches
et garde la monnaie
Là j'ai un mot
le bout de ma langue : amour
Je le tiens bien serré
pourtant il ne rêve que de partir
Hettie Jones, est née en 1934 à Long Island, elle découvre le jazz dès ses années de collège puis s'installe à Greenwich Village.
Elle se marie en 1958 - premier scandale – dans un temple bouddhiste avec - deuxième scandale - un artiste afro-américain, LeRoi Jones qui deviendra Amiri Baraka chez les BlackPanthers, éditeur de TOTEM PRESS.
Ils coéditent le magazine littéraire YUGEN jusqu’en 1963.
Dans le premier numéro de Yugen — « qui signifie élégance, beauté, grâce, transcendance des choses, et en même temps rien de tout cela », précise le sommaire — on retrouve notamment Stephen Tropp, LeRoi Jones, Diane Di Prima, Jack Micheline et Allen Ginsberg. Ainsi que Peter Schwartzberg, Tomi Ungerer et Hector Stewart aux illustrations.
Dans les numéros suivants s'inscriront les noms de Gregory Corso, Gary Snyder, William S. Burroughs, Gilbert Sorrentino, Peter Orlovsky, William Carlos Williams, Hubert Selby et même Tristan Tzara...
Ils ont deux enfants avant de se séparer en 1966.
En 1990, avec son ouvrage autobiographique How I became Hettie Jones, elle devient l’une des premières mémorialistes à décrire la vie souvent difficile des femmes artistes de l’époque.
Hettie Jones vit à NYC et enseigne à The New School.
à suivre ...