MY GENERATION
La rétro bleue-pâle de Léon Cobra
Souvenez-vous cette année là: 1965 (Premier épisode )
Le Merseybeat crève l'écran... Hard Day's Night, le film de Richard Lester avec 13 titres des BEATLES au sommet de leur humour fait un malheur aussitôt copié par Catch us if you can avec le DAVE CLARK FIVE mis en scène par un dénommé John Boorman.
Les Mods chassent les Rockers du Top 50 et imposent la POP MUSIC. Satisfaction des Rolling Stones et My Generation des Who deviennent les hymnes du Bus Palladium.
Tout
près de Pretoria Road, je tombe sur une affiche Mecca Dancing Locarno
Streatham to night The WHO , tenue correcte exigée, port de la cravate
obligatoire ; un gag pour voir le groupe le plus déjanté de l’époque. J’ai
acheté la fameuse cravate que j’ai noué sur un Lacoste et une heure avant le
début du show, je suis planté à deux mètres de la petite estrade qui sert de
scène où trône la monstrueuse batterie de Keith Moon, son arsenal de cymbales
et sa double grosse caisse. Dans la salle des dindons se trémoussent sur le Top
50, Wooly Bully de Sam the Sham and the Pharaohs, des bandes s’abreuvent
au bar, à peine une dizaine de Mods hantent ce lieu nullement branché. Arrive
la big s-sensation… Pete Townshend et sa veste taillée dans le drapeau
anglais, John Entwistle et ses favoris, Keith Moon et son Tee-shirt à cible… Le
délire commence , Roger Daltrey les rejoint. A la violence du son se superpose
la mélodie des voix. Ils crachent d’abord leur répertoire I can’t explain,
anyway,anyhow,anywhere puis celui des Beach-Boys, Surf-music,
Barbara-Ann, harmonies vocales fidèles aux originaux mais avec la Who’
Touch et puis c’est l’explosion My Generation .Vrombissements,
distorsion, larsens, Pete fracasse sa guitare, brise les amplis. Keith malmène
sa batterie, fait tomber tomes et cymbales, jette ses baguettes dans le public…
People try to put us d-down ( Talkin’ bout my generation )
Just because we g-g-get around ( Talkin’ bout my generation )
Things they do look awful c-c-cold ( Talkin’ bout my generation )
Yeah, I hope I die before I get old
… talkin’bout, my
generation finit par reprendre le public face à la scène
dévastée et abandonnée.
A Quick One while
he’s away, un mini rock-opéra qui préfigure Tommy.