MARCHANDS d'AMIS ...
... CHLOROFORME POéTIQUE
JOURS de CARENCE
( Part 2 )
J'ai participé au concours de poésie de la RATP, à celui des aînés ruraux, aux flammes vives de la poésie, au concours de la maison de Verlaine, aux jets d'encre dadaïstes,, aux alambics d'absinthe, au Bocuse de l'alexandrin truffé, à la poésie en liberté , aux envoûtements métriques des maisons closes, aux voix des belles-lettres, aux versifications cosmiques, aux concours de la ville de Nice, de Périgueux, de Cognac, de Belfort, de la Sorbonne, du village d'Astérix … Quelle indigestion ! Stop, j'en peux plus ! Je veux un bon de sortie loin de la décharge poétique !
Je ne suis qu'un misérable poète-rock, un bâtard profane, mi voyelle, mi bottleneck, plus barge que barde, hors de portée de votre ligne éditoriale.
Je décompose en cadence, sans cadenas et tout les reste n'est que verbiage, éloquence, verve vaine, anti-inflammatoire et digestive.
Bien à vous ménestrels et chansonnières, bien à vous mes vieux complices des Seventies, mes anciens compagnons de route. Vous étiez marginaux, rebelles, colporteurs de l'Imaginaire, militants du tous ou personne. Qu'avez-vous fait de notre utopie commune, de nos combats libertaires ? Devenus revuistes, éditeurs, webmasters, rédac-chef, rédac-sous- chef, pigiste ou chroniqueur, pourquoi cautionnez-vous la médiocrité ambiante ? Le fric, la gloire, l'usure, le train-train, l'influence, la collusion, la peur, le besoin de faire tourner la boutique à tout prix... ça suffit comme alibi !
La poésie, c'est de la multiplicité broyée et qui rend des flammes.
( Artaud / Héliogabale ou l'Anarchiste couronné)
Bien à vous, escamoteurs à quatre temps, rhapsodes rassis, félibres fébriles ; je ne vous hais pas, je vous méprise à peine, je vous ignore superbement.
Vous êtes hors-jeu ! Totalement inutiles...
Léon Cobra le 8/O5/2018