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Le Tréponème Bleu Pâle
24 mai 2018

ZOMBIFICATIONS ...

 

... Du CLAIR au SOMBRE

 

Léon Cobra Mai 2018

Léon Cobra

JOURS de CARENCE

( Part 1 )

 

La voilà donc cette fabuleuse inspiration qui illumine nos poètes et poétesses du terroir.

Purée de bavardages estampillés terril, terrier, glèbe, humus, talus, tourbe, terreau...

ça sent bon les allégories défraîchies, les colchiques carbonisées, le vin chaud, les marées d'équinoxe, les volets clos sur la nuit sans étoile...

Putain de veillées poétiques … des souffrances de retraités nantis qui se regardent vieillir à la bonne franquette sur du papier gaufré !

Je ne vais pas me faire des amis avec ce texte mais où vivez-vous donc ?

Planqués, pépères, bien tranquilles devant un feu de cheminée loin du quotidien-pustule des mégalopoles où l'on défend son espace pour ne pas se faire chier dessus par son voisin. Très loin des drones qui shootent leurs cibles nomades comme dans un jeu vidéo... C'est clair, vous risquez pas de marcher sur un cadavre encore tiède !

 

Et de quoi au juste parlez-vous dans vos textes ?

Du soleil, des frimas, de grands chênes ployés par la brise, de la pluie qui tombe à la pointe du jour, de la plage immense des yeux de l'aimée disparue, du mystère des mouvements de galets bercés par le va et vient de la mer...

Franchement, vous m'emmerdez.

Plus envie de lire vos gaminerie, vos soupirs insipides, votre compassion languissante.

Dans quel monde vivez-vous ?

Une espèce animale ou végétale disparaît toutes les vingt minutes. Les huit hommes les plus riches de la planète possèdent autant que 50% de l'humanité. Koko ,la gorille intelligente, maîtrise mille signes différents, plus que le dealer de crack du métro Stalingrad.

Ouvrez vos yeux sur la réalité !

Protégés par votre poésie à quatre sous, votre assurance lyrique, vous avez tiré un rideau de fer entre vous et le cauchemar ambiant dont vous vous êtes libérés sous caution. Enfermés dans un labyrinthe d'illusions, vous avez hypocritement sélectionné, sectorisé un mode de vie, de pensée, d'écriture, banni l'impensable : les maux, les déchirures, les démences.

 

QUETTON

 

Ecoutez-les claquer au vent , solitaires et violents, ces maux urbains que vous rejetez: handicap / crachas / blasphème / puanteur / viol  / dope / crasse / partouze / connerie / corruption / / fric / sexe / profit / vinasse / trouille....

Ils sont là ; murs, cernes, blessures, dissimulés ou trop exposés, malades ou triomphants. Ils sont là mais vous ne  regardez rien que votre petit ego, votre minuscule nombril. Vous n'écoutez que votre voix monotone qui bafouille au micro les quelques phrases que vous avez publié dans un recueil confidentiel devant un parterre de courtisan(e)s.

On coupe quelques poèmes en matière de bûches pour se réchauffer...

Ben voyons, c'est tout ce que vous avez trouvé contre le froid social ?

Bol d'air sur les polders,

Vous reprendrez bien un autre vers ?

Pas ma tasse, votre breuvage. C'est de la piquette. Désolé,ma rime est citadine. Ma révolte à fleur de peau. Je semonce, je dénonce, je peste, je proteste, je me moleste encore et toujours, tant qu'un souffle de vie circulera  dans mes artères ?!!?

 

 La suite ... demain !

 

HOrs

 

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