MEGALO KASTRO ...
... île de Candie
HERAKLION
23 H. la nuit crétoise, urbaine, électrique, épaisse.
Un vent tiède balaye les confins de l'aéroport Nikos Kazantzakis.
Une dizaine d'années se sont écoulées depuis ma dernière visite à Héraklion mais j'avance aveugle. Rien n'a véritablement bougé. D'ici trois cents mètres je vais retrouver l'arrêt des bus municipaux qui desservent le centre ville. Seul changement notoire le receveur manque à l'appel. La Troïka européenne a supprimé son poste. Solitaire, le chauffeur en grille une à l'extérieur et désigne résigné aux touristes le distributeur automatique qui remplace son collègue. La machine crache un ticket à 0,80 cents et rend bruyamment la monnaie comme un bandit manchot mais personne ne songe à Vegas.
Trente minutes plus tard, je devine le musée archéologique et descends Platia Eleftherias, cette immense place où au temps de sa splendeur le PASOK tenait meetings à grand renfort de banderoles et de militants. A cette heure tardive, il n'y a plus guère que des jeunes gens en débardeurs et bermudas qui déambulent dans les rues piétonnes vers les cafés branchés autour de Dedalou. Je tourne autour des quatre lions de la Fontaine Morosini, fendant une foule joyeuse, mon sac à dos me propulse vers la mer. Je dévale l'avenue Augustou jusqu'au rivage. Le meltem me rafraichit déjà. Dans quelques minutes, je serai chez Costa au Khronos Hôtel à deux pas de la forteresse vénitienne et surtout à quinze minutes de la gare routière et moins de trente minutes du point de départ des ferries. Le plan royal : accueil sympa, vue sur la mer, petit déj. copieux, clim et propretés assurées !!!
à suivre ... Léon Cobra / 2016 / Carnet de route / Crète, Kassos, Karpathos.