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Le Tréponème Bleu Pâle
1 février 2021

PODZOL ...

 

... RIEN ne sert d'être VIVANT

 

 

QUETTON40-41

 

Pour le plaisir des scélérats, des esthètes et des lecteurs paranormaux sortie du QUETTON N°40-41 !

de l’infatigable JF R YASET

 

Couverture : JJ VOYER

 

Auto portrait mi-bête : LEGENDRE-KVATER ( LEG)

 

LEG

 

Hommage à Henri ASPIC. ( co-fondateur du Tréponème Bleu Pâle, version papier )

 

NO FUN ( The Stooges )

 

Tous les voyants sont dans le rouge. Saturation totale. L’aiguille de ton phono est restée branchée sur Sister Ray. Tu auras écou-tué cent mille foisLou Reed et le Velvet Underground jusqu’à la nausée.

T’aurais pas du mais tu l’as fait.

White Light, white heat, ça n’évoque rien d’autre pour moi qu’une chanson sur un album, un bon fond sonore pour une scène de polar . Je t’écris le scénario ; j’t’décris même le décor . Intérieur sombre : un escalier glauque, une piaule sans fenêtre où les phalènes se collent sur une ampoule jaune-pisse. Extérieur jour : une fille péroxydée, en perfecto, twiste sur Fats Domino. Pourquoi lui ? T’étais pas réellement fan de Blueberry Hill.

Crétin de Cobra avec tes délires à la con ! Tu crois que je vais dessiner ça ?

Okay, j’laisse tomber. Question pionniers du rock tu préférais Gene Vincent, Eddy Cochran ou ce pauvre Vince Taylor. Des perdants magnifiques, toujours comme en politique. Nestor Ivanovitch Makhno était ton favori. Les cyber-punks vont pisser sur sa tombe au Père Lachaise après avoir vidé leurs canettes sur celle de Jim Morrison. Ainsi va la danse macabre du temps...

 

T’as tourné la clef

bloqué la serrure

Plus personne ne peut

pénétrer dans ta tête

Pour trouver qui ?

Pour trouver quoi ?

 

Un poèmes griffonné des Fleurs du Mal de Baudelaire. Le serpent qui danse. Alchimie bleue-pâle: l’or avec le fer.

Une date,1970 ; ça plane au carrefour des Gobelins, encens, cheveux longs, tuniques indiennes et manteaux afghans.

Des pages arachnées : araignées rouges, araignées vertes, araignées noires. Arrachées évidemment.

Des photos jaunies: un road movie en 1974, Avignon, le Larzac, Bandol. Deux freaks qui posent défoncés devant un collage de journaux underground, les meilleurs, Quetton, Estrassa, Presse Pirate, Crispur, Beuark, le Canaille et l’immortel Tréponème Bleu Pale. En arrière plan, une 2CV.

Des rires flétris à la sortie de la séance de minuit d’Easy Rider, Rue de la Huchette, quand les anges

déchus de la planète Saint Michel vomissaient leur ressentiment dans le caniveau de la nuit.

Des fringues usagée : une veste de velours col charpentier, noire, l’unique.

Ton grand départ vers Ipswich, le pub-rock et le punk. Instantanés-mirages : Docteur FeelGood, Damned et l’anarchie des Sex Pistols. Tes dessins originaux voguent vers l'estuaire de l'Orwell puis plus rien, juste le grand silence d’ego des années 80 quand notre génération se disperse sous les courants d’ère.

Quelques lettres pour brouiller l’impact des décennies. Un album souvenir pour flatter la nostalgie et créer la légende et nous y sommes déjà : septuagénaires !

L’underground soixante huitard s’invite dans les musées. Tu t’en fous, réfugié sur les hauteurs de Bandol, dix mille mètres de ciel bleu sur ta tête.

 

Le crabe est à l’affût. Il te bouffe le foie, avec délectation, morceaux par morceaux. Nous y passerons tous et toutes. Cancer du poumon, du sein, de la gorge, de la prostate, du colon, ouvrez les dictionnaires médicaux ! Tu ne peux plus bouger, il te traîne dans une chambre d’hosto avec un goutte à goutte et des p’tits suisses… c’est sans issue.

La lumière blanche s’est éteinte. Tu as demandé au doc d’arrêter la représentation, c’était trop pénible, trop de souffrances, pour qui, pour quoi ?

Je ne sais pas où tes cendres ont été dispersées.

Sur le bûcher des vanités, je brûle pour toi quelques exemplaires de Do it de Jerry Rubin et d’Actuel, les biographies de Bakounine et de Salvador Dali, les aventures de Mister Natural de Crumb et les Freaks ‘ Brothers de Shelton  et tandis qu’une fine goutte de sang impur abreuve tes microsillons, je remets Summer time Blues par Les Who, en mono évidemment.

Ecoute Street Fighing Man et Sister Morphine par lesRolling Stones. Ce vieux pirate de Keith Richards, ton idole, est encore là et te salue bien bas. Tu auras eu la délicatesse de partir avant lui.

Ecoute Sweet Jane par le Velvet.

Voodo Chile par Hendrix

Sheena Is a Punk Rocker par les Ramones.

T’en fais pas, on a ta Play List. On fera chauffer la platine jusqu’à la panne de secteur.

Léon Cobra / 06/09/2020

Salut et fraternité comme tu le disais en concluant tes lettres.

 

Ramones

THE RAMONES: Crétin hop !  ( Aspic )

 

QUETTON L’ARTTOTAL BP 344 50100 CHERBOURG FRANCE 12 euros ou +

 

Pour illustrer l’article de David Longtall une vidéo de CRAZY CAVAN : Teddy-Boy Boogie.

 

 

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