L'harmonie rauque des klaxons ...
... le vent de la terreur
Invité N° 22 : Jusitinius Digitus
Cinq poèmes pour un tréponème
Bonjour Léon,
Voici cinq textes dans l'esprit "Survival" d'aujourd'hui,
où, seule la poésie, pourra y déceler son intrigante beauté.
Entre tenir bon,
et laisser tomber,
je me demande
comment faire
la différence….
Peut-être
faut-il apprendre à faire confiance
à sa propre terreur :
tenir bon,
laisser tomber,
c’est faire erreur :
la foudre n’a pas le choix,
le tourbillon a une voix.
James Baldwin, Jimmy’s Blues
Je n’avais rien à perdre, sinon,
sinon l’ombre d’une corde sur le mur de ma maison,
sinon sur mes épaules de femme la cicatrice du mépris,
sinon sur mes vers en la page alignés la risée qui pèse lourd…
Je n’avais rien à perdre, sinon,
sinon le vent de la terreur dans les branchages de mes nerfs,
sinon l’oiseau de la solitude aux yeux crevés,
sinon l’insigne de la confusion, sinon les préjugés…
Non, je n’avais rien à perdre,
sinon des âges et des âges marqués par le joug et les nuques pliées…
J’avais tout un monde à gagner !
Nina Cassian in Introduction à la poésie Roumaine
Avons-nous assez aimé
L’oiseau frêle sur la branche
Le frémissement des feuillages dans l’arbre
Le petit vent remuant les fleurs du prunus
Ta main par-dessus mon épaule
Nous cherchions le soleil prisonnier de l’ombre
Consolés par les vagues qui revenaient de loin
Ce pied de basilic sur le rebord de la fenêtre
Nous ne savions si le pigeon est revenu
Faire son nid sur le haut du palmier
Et nous confinés dans les lueurs
Accompagnés par l’incertitude des heures
Nous avions la nostalgie
Du petit accordéon sur le pont
Les îles soudées par les rivières
Tant de promenades dans l’insouciance
Comme des envolées se posant sur le quai
Des berges du fleuve inondé de mille lumières
J’étais venu à toi comme un grenadier
Tu m’apprenais à reconnaître les roses trémières
Palmeraies et pinèdes entremêlées par les soirs
D’absence où les retrouvailles hébergeaient
Les couleurs du ciel couché à l’horizon des frontières
Et la nuit couverte de voies lactées
Nous confondions les étoiles
L’illumination soudaine et la beauté du monde
Comme une vibration dans les violons fougueux
Nous étions pourtant sur Terre
Avions-nous assez aimés ses saisons
Près du citronnier éclatant
Parfumant nos demeures
Avons-nous supplié le désert loin des ensablements
Rempli nos yeux de tant de sources
Pour effacer les blessures de la pierre
Comme les choses les plus simples
Deviennent comme un rêve inaccessible
De l’Humanité entière !
Tahar Bekri, L’amour au temps du corona
Le titre renvoie au roman de Gabriel Garcia Marquez : "L'amour au temps du cholera"
Ta vie est ta vie
Ne te laisse pas abattre par une moite soumission.
Sois à l’affût
Il y a des issues.
Il y a de la lumière quelque part….
Ta vie, c’est ta vie.
Sache-le tant qu’il est temps.
Tu es merveilleux
Les dieux attendent cette lumière
En toi….
Charles Bukowski, The Laughing Heart (Le cœur riant)
Carl Brouard (1902-1965) – Pages retrouvées : œuvres en prose et en vers
Alors comment sera défait demain ?
Léon Cobra =Bon Oracle ?
Justinius
http://justafinger.canalblog.com/
Charles Bukowski : Ta vie est ta vie...