Aux rideaux de la nuit ...
... L' écume verte des démangeaisons virtuelles
même pas ironiques.
Invité N° 11: Patrice MALTAVERNE
Bonsoir Léon Cobra
Suite à votre appel du 3 octobre dernier, vous trouverez en pièce jointe le fichier de mes 5 poèmes préférés.
Il s’agit de :
1) BANNIÈRES DE MAI, D’ARTHUR RIMBAUD
Je veux bien que les saisons m'usent.
À toi, Nature, je me rends ;
Et ma faim et toute ma soif.
Et, s'il te plaît, nourris, abreuve.
Rien de rien ne m'illusionne ;
C'est rire aux parents, qu'au soleil,
Mais moi je ne veux rire à rien ;
Et libre soit cette infortune.
Mai 1872
2) UN HABIT DE ROSES BLANCHES, DE JEAN-PIERRE DUPREY
3) FIRST STEPPE (OU L’HYMNE À L’ESCABEAU), DE LUDOVIC KASPAR
FIRST STEPPE
(ou l’hymne à l’escabeau)
Je coince ma casquette pour qu’elle ride mon front, le regard assombri
alors je plisse mes yeux, je les gèle, bientôt ils vont vomir à la
Sujet Angot, à la fissure inepte, pleine de luxe.
Il y a des aubes bateaux où le marin se pisse dessus, n’imaginant plus
un Mississipi, un Missouri qui vaillent.
Et chantent les bouteilles de Paname sur un tas d’homme assoupi. Quand
le réveil rampe la sonnerie crie « escabeau ! ». Viendraient les
échelles à simple corde, puis celles insensées des pompiers.
Le firmament ? Debout, mieux que rien.
Se redresser.
Je consulte les Bibles, et les exècre, demande de l’exégèse furax à mort !
Sur un des capitaux. Mon grand capital, ha que je suis capital,
corrompu d’affaires inchiffrables : Qu’on m’enlève l’orgueil.
Je prendrais mon pas vrai, craché juré, celui rapide et lent qui me
relie, me relie au seul pêché qui ripe.
Ici un trottoir, une voie pour marcheurs. Je trébuche sur la
bordure, qu’on m’enlève encore l’orgueil.
Je lance ma casquette au caniveau. Nickel le SOS. Plus propre que mon
esprit d’auge, de romarin.
Je fréquente ceux qui révèlent qui je suis.
Je suis seul. Vous êtes seul, hé vous ! Vous êtes seule ? Restons-le.
Par pitié.
La bordure et mon orgueil. Je suis la bordure.
Ramper c’est déjà ça. Déjà.
Mes rêves sont d’escabeaux. First step.
(paru en avril 2008 dans le 23 de la revue Traction-Brabant.)
http://traction-brabant.blogspot.com/
4) FRERES HUMAINS (AIR CONNU), DE PASCAL ULRICH
5) RITUEL DES FEMMES SANS ÉPOUX, D’ANDRÉ LAUDE
Bonne réception et bonne lecture !
Merci d’avance de me tenir informé des suites de ce projet : effectivement, pas si facile de faire des choix !
A bientôt
Bien cordialement
Un cirque. Une réflexion. Une respiration et un peu de tourbe pour recouvrir le sentiment. J’escalade. La pierre est lourde. La musique me ramène au cœur de sa nuit. Dire et se taire. Je me tais et je me dis. Je suis l’autre qui secoue ses tripes dans la nuit. La vie. La nuit. Des épines de sel et un murmure. Je serpente. Je sentinelle. J’éveille une taupe sous un glacier de souvenirs. Je glisse ma peur dans une entaille. J’essore mes vertiges. Je parle à travers une passoire. Je recouvre le tout d’une peinture noire. Et je pianote seulement quand c’est sec.
Vous en feriez autant à ma place. Seulement voilà, je suis seul à ma place. (Pascal Ulrich)