... SFUMATO
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Souvenez-vous ce jour là … le 22 août 1911 :
on a volé la Joconde !!!
Le peintre Louis Béraud pense à son prochain tableau, une élégante contemplant son reflet dans les vitres qui protègent la Joconde car depuis 1907 c’est ainsi qu’on préserve les toiles.Il se dirige allègrement vers le salon carré où se trouve habituellement Mona Lisa entre un Corrège et un Titien et là horreur il découvre un mur vide, rouge où quatre pitons de fer le scrutent inquisiteurs. Plus de toile, plus de sourire fuyant, plus rien, le vide !
Bientôt l’alerte est donnée. On cherche le chef d’oeuvre de Leonard de Vinci dans tout le Louvre. En vain. Seul son cadre est retrouvé, abandonné derrière un petit escalier. Pire encore la serrure de la porte vitrée donnant sur la cour du Sphinx a été forcée : c’est un vol !
L’enquête piétine jusqu’au 29 août où Paris Journal publie les confidences d’un voleur détenant une statuette ibérique dérobée, elle, en 1907. Il s’agit du Belge Guy Piéret qui réclame une rançon de 150 000 francs. Hors ce chapardeur n’est autre que le secrétaire d’Apollinaire et il a vendu le fruit de son larcin à Pablo Picasso. Le peintre et le poète paniquent et se débarassent des encombrantes statuettes en les déposant à Paris Journal ne pouvant se résoudre à détruire des œuvres d’art.
Pourtant le mal est fait et Guillaume Apollinaire est arrêté et écroué cinq jours à la prison de la Santé avant d’être disculpé.
Pendant deux ans le tableau reste caché dans un appartement de la rue de l’Hôpital Saint Louis.
En décembre 1913, Vincenzo Peruggia, ancien ouvrier vitrier du Louvre, essaie de vendre le portrait de Lisa Gherardini à un antiquaire florentin Alfredo Geri.
Il se fait pincer mais n’écope que d’un an de prison, affirmant qu’en tant que patriote, il voulait faire revenir le chef d’oeuvre de Léonard de Vinci en Italie, sa terre d’origine.
Quant à la Joconde, elle rentre triomphalement à Paris en janvier 1914 dans une voiture de … première classe.