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Le Tréponème Bleu Pâle
25 octobre 2019

L' ENDORMI de l' ARKANSAS ...

 

... TURN ME LOOSE

 

 

sleepy labeef rocks

 

Le survivant des pionniers du rock’n’roll…

 

Alors que le « killer » Jerry Lee Lewis ne se produit plus sur scène depuis des années, que Little Richard est en retraite mystique et n’a plus sorti un nouvel album.

Toujours en activité fin 2018…

 

THOMAS PAULSEY LABOEUF…

Dit : SLEEPY LABEEF.

 

SLBcomposite

 

Le dernier dinosaure du rock and roll en activité, est né le 20 juillet 1935 dans l’Arkansas, il fait partie d’une famille nombreuse de fermiers.

 

Avec son regard d’endormi, il reçut très vite le surnom de Sleepy, écoutant souvent la radio qui programme du hillbilly et du rythm’n’blues, très grand pour son âge, il quitte l’école à 14 ans, il reçoit en échange une guitare qu’il apprend à maîtriser, il devient rapidement un guitariste hors-pair.

En 1953, il quitte l’Arkansas pour s’installer à Houston (TX), il y travaille mais rejoint aussi un groupe de gospel, il joue sur scène de la guitare avec ce groupe.

Sleepy a une bonne voix grave qui va à merveille pour chanter du rock’n’roll, cette musique que chantent Bill Haley, Johnny Cash, Johnny Burnette, Carl Perkins et Elvis Presley…

Devenu un guitariste reconnu, avec un bon physique, une voix qui décoiffe et un humour non négligeable, il enregistre pour un petit label « Turn Me Loose » que Fabian reprendra plus-tard, il classera cette chanson au bill board.

Sleepy s’est marié, il chante du rock’n’roll en duo avec sa femme, il rencontre lors de ces concerts tous les autres rockers américains…

Avec Elvis, cela se passe très bien, il prête au King sa guitare le temps d’un concert.

Il fait connaissance avec Eddie Cochran, Buddy Holly, Ritchie Valens, Gene Vincent, Johnny Cash, le « killer » Jerry Lee Lewis et Little Richard.

Pour son tour de chant, Sleepy reprend les plus grands standards du rock’n’roll.

En 1957, il enregistre deux de ses compositions : « Lonely » et « All the time ». Au début des sixties, j’ai eu l’occasion d’écouter « All the time », je pensais sérieusement que c’était Elvis qui chantait ce super rock.

En ce qui me concerne, Sleepy Labeef me paraissait être le concurrent le plus sérieux pour Presley, mais il n’enregistrait que des reprises de succès rock’n’roll pour de petits labels.

Sa voix, son feeling, son jeu de guitare permettaient à Sleepy de jouer tout le répertoire rock.

Dans les sixties, il vit à Nashville, enregistre pour Sun Records du country-rock, obtient un bon succès avec « Every day », puis c’est au cinéma qu’on peut le voir.

Puis, c’est un retour à la musique country, un nouveau succès « Farmer Blackland », il sort des albums pour Sun Records, entreprend des tournées en Europe et en Amérique.

Vers la fin des seventies, on commence à reconnaître ce grand gaillard comme une vraie vedette du rockabilly, mais Sleepy est resté le gars de l’Arkansas, simple et satisfait de pouvoir jouer des concerts rocks tout au long des années.

Le répertoire de Sleepy est composé de solides rock’n’roll, de pointes de country-rock et de rockabilly, le tout teinté d’un humour bon enfant qui le caractérise.

sleepy-labeef-beefy-rockabilly-ab-s

 

 Pendant l’été 1993, je traîne mes santiags du côté du Texas, je voyage en voiture le long des free-ways, de Corpus Christi à Austin, Houston et San Antonio…

Eh oui, là où est mort John Wayne alias Davy Crockett dans le fort Alamo…

On a reconstruit le fort selon des plans d’origine, on peut même y voir la tombe du colonel Crockett.

Non loin d’Alamo, il y a la River-walk, une barque longe les berges où se côtoient les hôtels, les resto’s, les Mac do’s, des podiums avec des danseuses, des groupes latinos.

A la sortie de la rivière artificielle, j’entends de la musique, c’est du rock’n’roll pur et limpide.

Une voix forte, de la guitare et une rythmique de base.

C’est un concert pour un « jamboree », un public de texans avec des bottes, des stetsons, des femmes réplicas de Dolly Parton, des gosses qui mangent des « pop corn’s ».

Sur scène, un grand gaillard avec un stetson noir, des santiags, veste claire, rickenbaker rouge en bandoulière accompagné par un bassiste sautillant et un batteur assez allumé.

Une grande affiche Universal et la photo du chanteur quand il était jeune.

Son nom : Sleepy LABEEF.

C’est pas du country rock, c’est du rock’n’roll comme je n’en n’ai jamais entendu : une impression de vivre à l’époque d’Elvis.

Sleepy enchaîne « Whole lotta shaking goin’on”, un “Be Bop A Lula” beaucoup plus puissant que Eugène Craddock Vincent, puis c’est « Hello Joséphine », « Memphis Tenessee » de Vince Taylor, « Match box » et « Blue Suede Shoes » hommage à Carl Perkins…

Pas le temps de se reposer, Sleepy poursuit avec une version décapante de « This boats are made for walking » de Nancy Sinatra, du Buddy Holly avec « Peggy Sue », un « Hi Ho Fever » qui annonce la fin du set, et en rappel un « I got a woman » d’anthologie.

Le public est conquis par ce grand gaillard qui peut se permettre de jouer tout le répertoire rock’n’roll et qui est si heureux sur une scène.

 

260px-Sleepy_LaBeef

Fin 2018, LABEEF, 84 ans, jouait encore ce répertoire…

 

( J.M.C Crocmort 2019 )

 

SLEEPY LA BEEF -"Hello Josephine & Boogie Woogie Country Girl "

 

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