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Le Tréponème Bleu Pâle
7 septembre 2019

INCENDIES ...

 

... Le vent souffle

 

 

Coeur

 

Sévèrement taclé à la une de Décharge par les deux rédacteurs du Magnum

Claude Vercey et Jacmot. Je me devais de répondre.

Voici ma réaction:

 

Claude Vercey prêche pas satanique pour un sous à la une du Magnum de Décharge en ligne.

Tendance petit poète, petit paysan, petit prophète, petit critique littéraire, mini mini, ça manque d’air comme le chantait Dutronc en 1966.

plutôt que de faire écho aux grands bouleversements de la planète, on s’intéresse au minuscule, à l’anodin, au trop familier.

Pas mon trip, sa vision lilliputienne du monde, alors je lui balance du Lawrence Ferlinghetti pur jus :

Poésie, art de l’insurection !

On ne critique pas de façon aussi cavalière, le chroniqueur vedette des Palefreniers du Rêve, un véritable crime de lèse-majesté !

Très à cheval sur les répliques , il qualifie mon engagement d’ insurrection à la mode soixante-huitarde ; un commentaire à la .. Zemmour. C’est vrai que Décharge est devenu le Télérama de la poésie contemporaine alors c’est pas un serpent à plume, Cobra de surcroit, qui va persifler sur sa tête.

Des rafales d’écriture automatique, des charges poétiques se succèdent brisant les cadrans lumineux des horloges molles. Réveil difficile chez les potes agés du jardin de mon grand-père.

De guerre lasse le chroniqueur vedette du grand M passe la parole à son boss que j’ai cotoyé jadis au théatre-poème de Bruxelles lors d’une épopée canaille en 1974 , à moins que ce ne soit son ombre.

Voilà donc JacMot à la rescousse. ( Rubrique repérage : quand le minuscule crée la polémique )

Il a brisé la mine de son Crayon Noir, traversé une période trouble, le désespoir précisément, transitionné lad des songes avant d’administrer Décharge, revue de poésie en gros et au détail.

Il s’enflamme à son tour, c’est de saison, contre feu le Tréponème Bleu-Pâle qu’il qualifie de revue baba cool, expression péjorative largement utilisée par Martin Lamotte dans son scénario de 1981 les babas cool ou quand tu seras débloqué fais-moi signe avec Christian Clavier dans le rôle principal.

Putain de référence...

eclosion

Il serait plus juste de citer un expert en contre culture, JF Bizot, fondateur d’Actuel :

Le Tréponème Bleu Pâle, journal freak type. ( JF Bizot, Underground, l’histoire. 8/11/2001 )

Hé ouais, nous étions des freaks ! Excusez du peu.

Après quatre numéros, Le Tréponème Bleu Pâle s’est auto-dissous.

Crash, bang, boum… Nous étions entrés dans la légende. Ite missa.

Christian-Louis Eclimont en Novembre 2012 dans Rock ‘O’ Rico évoquant 25 ans de culture rock en France :

Co-fondé par le poète rock Léon Cobra et le dessinateur Henri Aspic se présentant eux-mêmes comme des réveilleurs d’Utopie dans les colonnes du Monde du 3/07/1974, le Tréponème Bleu Pâle figure ce qu’il y a de meilleure dans la presse fanzine…...utopie et poésie garantie.

 

Après 183 numéros où ils ont bala le plus largement possible la palette d’une diversité étonnante et d’une richesse absolue de la poésie française d’aujourd’hui, les rédacteurs de Décharge ont semble-t-il pris le melon voire la très, très grosse pastèque. Ouah, le vertige de la petite entreprise !

La lutte contre le Racket de l’édition date de 1979, même si je reste fidèle à ce combat encore à présent... Si je m’en étais tenu là, sans doute Décharge n’aurait pas existé et tout ce que cela a pu engendrer depuis bientôt 40 ans.

Après un pieux rappel du passé militant, voilà l’argument choc : la durée d’une revue. On ne parle plus de qualité mais de quantité, de combat mais de copinage, de rage mais de commérages, bref du bilan statistique des techniciens de surface poétique.

Vu la ligne éditoriale actuelle : Le jardin est-il en train de devenir une thématique récurrente de la poésie d’aujourd’hui ? ( ID 839 du Magnum. )

Combien faudra-t-il de numéros à Décharge pour détrôner Rustica & Jardins de France ???

 Léon Cobra

 

Radicale la Poésie

Collage: Braconnages Prod'

 

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Commentaires
L
C'est dans l'air du temps, certains tentent de refaire le monde sur les ruines fumantes de leurs illusions perdues, d'autres veulent conserver l'Etat dans les toilettes...(merci Hubert !). Qui a tort, qui a raison ? Aucune idée... Je ne cherche ni à me faire des amis, ni des ennemis. Je suis un poète pauvre mais pas un pauvre poète. Je lisais la citation "peut-on écrire de la poésie après Auschwitz", et la réponse est naturellement OUI. Mais pas pour nous faire oublier !! L'horreur et la souffrance ne sont pas des empêchements, ce sont justement des générateurs de poésie et d'art, parce qu'on en a BESOIN. Sur les fanzines, les tracts, on voit " ne pas jeter sur la voie publique ", ça résume bien. Moi je suis POUR qu'on jette de la poésie (entre autres) sur la voie publique, mais pas n'importe laquelle. Des poètes il y en a aujourd'hui à tous les étages, on voit même des poètes gourmands (hum, ça laisse rêveur de verser sur un foie gras). Jusqu'à présent j'ai refusé d'envoyer mes textes, parce qu'en voyant des trucs comme " apéro-bouffe en poésie" ou encore " Le printemps des poètes ", je me demande ce qu'il en est de leurs étés, automnes et hivers, aux poètes, hein ? Perso, je me fous de savoir si ma poésie est "bonne" ou non, mais j'espère au moins réussir à ne pas tourner la tête, je n'ai pas envie de nier la souffrance, je veux la vivre parce que c'est la raison d'être aussi de la poésie. Pas question de me reposer en buvant du thé devant quelques flocons qui dansent dans l'air humide, je n'ai pas le droit de me reposer. En dedans, ça gueule en permanence, ça mitraille, ça vomit, ça brutalise. Alors oui, d'accord avec vous Monsieur, il est bon de rappeler les priorités, à savoir ne pas faire dans le consensuel. Même si nombre de cons sont sensuels, très peu sont sensés. Le monde est malade et voilà des vendeurs de remèdes sur leur carriole branlante, une espèce d'homéopathie de la poésie : de l'eau et du sucre. Ben voyons. La quantité plutôt que la qualité, ça m'a toujours fait déprimer, et comme le gueulaient les nanas de L7 "Masses are Asses". Je préfère être un vilain petit canard qui botte le cul des masses plutôt que le petit enfant qui soigne un oiseau blessé (lequel n'a rien demandé en plus...) pour être récompensé d'un chamallow puant la grand-mère en vieux gilet laineux. Ca gueule dedans, ça gueule dehors, pourquoi j'irais faire une ballade au bord de l'eau ???<br /> <br /> Merci de m'avoir lu. Cordialement.
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