CHATEAU des RENTIERS ...
... Per laborem ad artem
Episode 5 : L’autre 13éme
L’autre coté de l’arrondissement, quartiers Croulebarbe-Maison Blanche, a moins inspiré Léo Malet, hormis le foyer végétalien du 182, Rue de Tolbiac où le jeune provincial tout juste débarqué à Paris trouve refuge en 1927. C’est d’ailleurs là qu’il croise tous les protagonistes de cette aventure. Les autres endroits autour de la Place d’Italie ou du Boulevard Arago sont de simples points de rencontres pour faire avancer l’intrigue.
Curieusement absent du bouquin de Léo Malet, le Boulevard Blanqui qui relie la Place d’Italie au Lion de Denfert-Rochereau. Auguste Blanqui, l’enfermé, passa 36 ans de sa vie en prison. Sa doctrine différait de celles de Marx et Proudhon. Socialiste révolutionnaire, il ne se reposait sur aucun parti mais sur une organisation clandestine qui devait déclencher l’insurrection le moment venu. Il semble que la figure intransigeante du rédacteur du journal Ni Dieu Ni Maitre ( 1880 ) n’ait pas retenu l’attention de l’auteur.
Nestor Burma ironise sur le nom usurpé de certaines rues : rue de l’Espérance, des Cinq Diamants…
Rue Croulebarbe ne siège pas l’académie française et pour cause autour de la Croule se trouvaient des tanneries qui laissaient un violent souvenir visuel et olfactif.
Au numéro 33 de cette rue Croulebarbe sera édifié en 1958 le gratte-ciel N°1 à deux pas de l’auberge basque Etchegorry ( 1930 ) ex cabaret de la mère Grégoire fréquenté en son temps par Victor Hugo.
Michel Houellebec dans Soumission évoquera ,lui aussi, l’étrange concentration autour de la Place d’Italie de ruelles portant des noms de peintres : Titien, Watteau, Rubens, Véronèse, Monet…
Le foyer végétalien dans la BD de Tardi
le 182 Rue de Tolbiac de nos jours
à suivre ...