... éGARé dans les GARES de TRANSIT
Zèbrures
On ne s'interroge pas assez.
As-tu bien dormi, prostré, à la belle étoile au pays des poubelles pleines ?
Le risque de tout perdre,
en rêve, au poker, au Cac 40 ?
en réalité, ta famille, ton boulot, ton immeuble qui explose, une fuite de gaz ou une bombe ?
Comme une lèpre insidieuse,
comme un protubérance de souffre,
Tu te calcines …
On ne s'interroge pas assez sur le cri
Dans le brouillard de ta mémoire, un brouillon raturé de paroles naines , un oeil crevé sur le spectacle. Ellipses.
Cent cinquante mannequins de cire borgnes font la gueule sous les néons.
La lumière artificielle adore le froid, la pluie. Pas toi.
Parfois les sous titres sont indispensables.
Les slogans irresponsables.
Tu te cautérises …
On ne s'interroge pas assez sur le cri du zèbre quand ses rayures fondent au soleil.
Les pauvres rackettent les pauvres dans les super-marchés de la misère.
Les riches ne font pas leurs courses dans les grandes surfaces du ghetto, un black friday.
Ils ont la black List ! Pas de banque alimentaire mais la first Caribbean Cayman, Barbade ou Monaco... OFFSHORE LEAKS.
Le prix Goncourt des SDF est attribué à la météo du luxe.
Comme un ténia,
Comme une gargouille obscène.
Tu te ridiculises...
( Léon Cobra /Nouvelle version / Auomne2018 )