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Le Tréponème Bleu Pâle
3 octobre 2018

QUARTIER LIBRE ...

 

... BADAUDS IVRES

 

 

Palace

 

à LA RECHERCHE DU MONDE PERDU DU ROCK

HEXAGONAL…

Dernière partie.

( J.M.C. CROCMORT )

 

BLESSED VIRGINS… Plaies et blessures virginales…

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Ce groupe, originaire de Pontoise, joue un rock « carré », sans fioritures, sans déchets, joué par trois musiciens hyper doués : Eric Vial (guitare), Frédéric Lebovici (chant, basse) et Vincent Schmitt (drums).

Les Blessed Virgins se forment en 1978, dès le départ c’est du rock impulsif avec de solides reprises chantées en français malgré le nom anglophone du groupe.

En 1983, changement de batteur qui n’altère pas les qualités rock’n’roll du groupe.

Ils enregistrent pour Epic, d’abord un SP : « Echec aux dames » et « Passage piétons », ils poursuivent avec l’album « Blessed Virgins »

Qui devient un réel succès au Japon ( ?).

Il y a des tubes en puissance dans ce  LP : « Jean-Pascal et la France », une version du « Je Chante » de Trenet et un « Summertime blues » style Cochran en français.

Mais, le succès ne suit pas, le groupe ne compose plus, Epic ne les produit plus.

Avec leur nouveau batteur, les Blessed Virgins tentent de revenir au premier plan, ils composent la chanson du film « Moi vouloir Toi » qui connait un certain engouement.

Aidé par la bassiste du groupe Téléphone, Corine, le groupe enregistre un second LP mais un live, car les « Blessed » sont souvent demandés en concert, ce qui leurs permet de tourner aussi au Japon où, ils ont un très bon accueil.

Le groupe ne trouve plus l’inspiration, le rock énergique a disparu, le deuxième batteur s’en va, les « Blessed » deviennent « Le Train » pour un temps très court.

On retiendra de ce groupe, le succès de la chanson : « Jean-Pascal et la France ».

blessed virgins

ZéRO de CONDUITE… Un hommage rock/punk à Jean VIGO…

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A Issoudun, se forme un groupe de punk-rock avec deux gamins très doués pour la musique Guillaume et Johan Ledoux âgés de 9 et 11 ans, et une chanteuse Ann-Sophie + un bassiste Franck.

Le nom du groupe est un hommage juvénile du punk-rock au grand réalisateur Jean VIGO.

Zéro de Conduite est un groupe énergique et le quartet assure des concerts à la MJC d’Issoudun, ils y sont remarqués par leur jeune âge, la maitrise des instruments, le chant et une sacrée présence sur scène.

Le groupe joue du rock très speed, des sets très courts qui enchantent le public, ils passent très vite à la radio, à la Tv…Tout le monde en parle de Zéro de Conduite.

Avec les accords parentaux, le groupe joue au Printemps de Bourges en support act de GUN CLUB.

Une tournée au Canada, leurs permet de jouer avec The Clash, Zéro de Conduite inaugure le zénith de Paris avec beaucoup d’autres artistes…

De 1984 à 1988, ils enregistrent 4 SP et un album : « Zéro de  Conduite ».

Malheureusement sans le bassiste Franck qui se tue dans un accident de roulage en 1988.

Il est remplacé par un certain Magane.

Le groupe splitte en 1988, laissant quelques morceaux d’anthologie punk-rock : « School junky », « Viré du bahut », « La Guerre ».

En 1991, les frères Ledoux, les deux mômes fondateurs, montent un nouveau groupe : Blankass.

La chanteuse s’oriente vers l’art dramatique et la comédie musicale, elle jouera d’ailleurs dans « Fame ».

Zéro de Conduite a été un OVNI dans le monde du rock hexagonal.

MOViNG GP

MOVING GELATINE PLATES… La machine molle du rock progressif…

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Ce groupe au nom typiquement british est originaire de Sartrouville, il se forme en 1968 autour de Didier Thibault et Gérard Bertram : bassiste et guitariste surdoués, inspirés par le free-jazz, par les Mothers of Invention, par le groupe de Kevin Ayers : Soft Machine et d’autres bands de rock progressif.

Didier et Gérard se connaissent depuis l’adolescence, ils jouent du rock sous le nom : The Lines.

Avec le batteur Michel Coulon, ils deviennent : Moving Gelatine Plates.

Ce batteur quitte rapidement le groupe pour des raisons familiales, laissant la place à Gérard Pons, suivi d’un multi-instrumentiste : Maurice Helmlinger.

Dès le début, le groupe répète sans relâche, c’est un rock sophistiqué, avec de solides harmonies vocales, une batterie omniprésente, des utilisations subtiles des pédales wah-wah, et beaucoup d’autres instruments qui s’entremêlent dans des morceaux longs et magnifiques.

Ils passent souvent comme nombre de groupes dans les MJC, des petits festivals, leur musique progressive est dans l’air du temps, Moving Gelatine Plates se retrouve au festival rock du Bourget avec des pointures telles : Procol Harum, Pink Floyd, The Pretty Things en 1970.

Ils enregistrent très vite un 45 T qui est souvent diffusé en radio, notamment au célèbre Pop-club de José Arthur sur France Inter.

CBS les considère comme un groupe intéressant et progressif, un album est produit en 1971, cet opus est très bon musicalement.

En 1972, second album : avec une célèbre pochette à la tête de vache : The World of genius Hans qui est d’une beauté à damner le diable.

Ce disque a sa place dans toute bonne discothèque rock, tout est perfection musicale, harmonies sophistiquées vocales, on baigne dans un univers sensoriel et on se laisse entraîner.

Malgré de bonnes critiques, des passages en radio, des concerts, les ennuis financiers s’amoncellent, CBS ne croit plus dans le groupe malgré ses incontestables qualités musicales, c’est un premier split  fin 1972.

Didier Thibault tentera une reformation éphémère du groupe en 1980 puis en 2006 avec d’autres acolytes.

Laissant en 1980 : « Moving » et en 2006 : « Removing ».

En 2015, Monster Mélodies réédite le premier album en vinyl.

Moving Gelatine Plates est le fleuron du rock progressif Français.

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La Souris Déglinguée… Vietnam melting pot…

LSD est le groupe du chanteur d’origine vietnamienne Tai-Luc, formé dès les débuts du punk et fortement influencé par la scène british, il joue d’abord du punk énergique, mais l’originalité de LSD est d’aborder avec un égal bonheur tous les genres musicaux : du rock, du rap, des mélodies soft, du ska, du dub et même de la pop sixties…

Les thèmes chers à Tai-Luc sont l’Asie et principalement le Vietnam, mais aussi les banlieues de Paris.

Les bonnes critiques suite à ses prestations sur scène vaut au groupe un certain succès.

LSD est un groupe de rock en perpétuelle innovation dans les styles musicaux, c’est ce qui en fait une richesse.

Avec LSD, on n’est plus dans le schéma classique : guitare, basse, batterie, chanteur !

L’évolution avec des cuivres, même de l’accordéon et des chœurs féminins.

LSD a un certain public inconditionnel qui le suit depuis les débuts, parfois lors des concerts, ce public est assez explosif.

Cela fait une certaine publicité au groupe, qui continue depuis 3 décennies à distiller un savant mélange de genres rock’n’roll avec beaucoup d’élégance et d’éclectisme.

En 2015, ils jouaient toujours à l’Olympia  avec un égal succès.

Et LSD sortait un nouveau vinyl en 2017 : « Hirondelle Saigon sur Seine ».

Que retenir musicalement de LSD ?

« Jeunesse de France » un super morceau sur un rythme ska à tomber à la renverse.

« Banzaï »

« Tambour et Soleil »

« Le Pays que Dieu a oublié »…

LSD termine notre exploration des groupes français du temps perdu…

J.M.C CROCMORT  2018.

 

 

Blessed Virgins Jean Pascal et la France

 

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