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Le Tréponème Bleu Pâle
7 octobre 2016

MONGOLS FIERS ...

 

 

... a TRIP to PARADISE

 

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Sang pour Sang…

Rock’n’Roll…

avec JENGHIZ KHAN…

( 1970 - 1972 )

 

By Croc-Mort (JMC). 2016.

 

Bien coupé…

jenghiz khan

dégagé sur les oreilles avec un sabre bien aiguisé.

 

En cette fin des sixties, les premiers groupes de rock belges sont quelques peu dépassés par les bataves, les rosbifs, les ricains et même par des hidalgos…

Les précurseurs du mouvement rock ne sont plus nombreux en cette fin de décennie, à cause d’insuccès, de service militaire ou de mariages…

Ainsi, ont disparu de la scène : The Liberty Six, Stroff, The Chapman’s, Buddy and The Shamrock’s, The King Bees, The Nightrockers, les Croques-morts…Et bien d’autres.

 

Certains survivent, mais en assurant des contrats balnéaires à Ostende, La Panne, Coxyde et Blankenberghe.

Mais, un certain Piero, a créé, dès le début, un club de rockers : Les Aigles.

Il a organisé différents concerts et permis à beaucoup de musiciens de pouvoir jouer sur des scènes de Bruxelles et autres endroits.

Il y a un public qui suit, donc le rock peut continuer à VIVRE en Belgique.

Si, le club des Aigles est un formidable vivier de fans, il faut trouver des endroits où jouer ?

C’est là, tout le mérite de certains patrons de dancings, de clubs et de bistrots qui ouvrent leurs portes au ROCK.

Il y a  « Les Brasseurs » où jouèrent The Night Rockers, The Partizans et Sylvester’s Team entre autres…

Le Grenier, la Carabin place des martyrs, le club « Les Cousins »…

Après, il y eut le Bidule, le Puzzle, la Récréation et même chez Florio, c’est tout dire.

Des salles de spectacles, il y en a : l’Ancienne Belgique, La Madeleine, le Kursaal d’Ostende, le Groove et bien d’autres endroits….

Tel le Twenty Club de Mouscron, où joua Jimi Hendrix Experience.

Depuis 1965, il y a eu Wolu-City : village western où se sont produits de très bons groupes anglais comme : The Yarbirds et The Who…

Cela amenant des premières parties belges ou françaises…

Le festival de Châtelet, le Parapluie des vedettes à Huy, La guitare d’or de Ciney, le festival Jazz et blues de Bilzen, Amougies, les salles de Londerzeel, de Zele, de Gand et d’Anvers…

Jenghiz Khan naît des cendres de trois groupes de rock…

Tim Brean Group avec le chanteur-organiste Tim Brean, compositeur prolixe, chanteur original qu’accompagne le batteur Chris Tick…

The Partizans : un des piliers du rock bruxellois, jouant tous les classiques du rock, accompagnateurs occasionnels de Vince Taylor…

Le guitariste-soliste Big Friswa, un dur au cœur tendre, ami de Piero, ainsi que le bassiste Rémi Bass, sont présentés aux deux Tim Brean Group.

Si Big Friswa est heureux de rencontrer Tim et Chris, ce n’est pas le cas de Rémi.

Malgré de solides répétitions avec leur mentor Piero devenu Piero Kenroll journaliste dans un hebdo fortement lu par les teenagers belges, des compositions très fortes de Big et de Piero, l’entente n’est pas au beau fixe car le bassiste est resté dans son trip The Partizans beaucoup plus rock’n’roll que l’évolution que suit ce nouveau groupe baptisé JENGHIZ KHAN.

Le groupe est à la recherche d’un nouveau bassiste.

 

The Tenderfoot Kids, Laurélie : un bassiste Peter Raepsaet exceptionnel, compositeur doué et joyeux drille aussi.

Peter joue avec le groupe Laurélie qui a un très bon succès radio, mais cela ne suffit pas, il faut autre chose à notre compositeur ?

Piero connait Peter et l’invite aux répétitions de Jenghiz Khan, la magie opère directement.

Le groupe signe chez Barclay pour l’enregistrement d’un LP !

C’est assez exceptionnel pour un groupe de débuter par un LP.

C’est aussi une arme à double tranchant.

 

Jenghiz_Khan02

Mais, les prestations scéniques du groupe sont dignes des meilleurs, ils sont d’ailleurs en concurrence amicale avec The Wallace Collection, Kleptomania, Burning Plague, Carriage Company, Arkham et Coffee Set.

Beaucoup de concerts, un public fidèle les suit !

Le LP : WELL CUT (Avril 1971).

Arrive et c’est un succès !

Tous les morceaux sont « très bons ».

ANALYSE DU LP’ :

Face One : PAIN (7’46) :

Un morceau avec diverses ambiances musicales, des trouvailles aussi, c’est imaginatif, créatif, un très beau texte qui nous parle de la souffrance.

Cela ressemble à du Vanilla Fudge et Hurriah Heep mais avec beaucoup plus d’originalité dans la voix de Tim Brean et des harmonies vocales intersidérales.

Le « must » de ce LP.

CAMPUS A (1’18) :

Le riff assassin de la guitare de Big FRISWA et c’est du rock comme on l’adore.

THE MODERATE (4’12) :

Un rock superbe, bien joué, préfigurant ce que vont jouer The Scorpions, Deep Purple et même Led Zeppelin…Du grand ART pour nos Mongols.

CAMPUS B (1’32) :

La suite du riff d’enfer à la « Chuck Berry » avec les voix très très rock’n’roll…

Un morceau à jouer sur scène pendant de longues minutes pour rendre fou les fan’s.

THE LIGHTER (5’16) :

Un morceau écrit et pensé « musicalement » par le manager Piero.

Si, le texte est très mélodique, la musique « pensée » par un non musicien passe très mal, on entend plus un rythme soutenu par Chris Tick, que tentent d’accompagner les 3 autres musiciens.

Je pense honnêtement que si Raepsaet ou Friswa avaient pu composer une musique rock sur le texte, cela aurait engendré un meilleur morceau.

Faut toujours laisser la musique aux musiciens !

Jenghiz_Khan_Rock_Belge

FACE TWO :

HARD WORKIN’MAN (4’41°) :

L’intro par un solide solo de batterie, suivi par la basse omniprésente de Raepsaet.

Des harmonies vocales dignes de QUEEN, les drum’s qui nous entrainent dans une cavalcade de sons magiques.

Ce morceau est le « tube » !

Sans hésiter. Meilleur que Vanilla Fudge, c’est peu dire.

MAD LOVER (3’10) :

Une chanson plus lente, plus douce, avec des harmonies vocales à couper le souffle !

La guitare de Big Friswa en devient magique, c’est super BEAU !

J’ai eu l’impression d’écouter Demis Roussos sang pour sang ROCK ‘n’ROLL avec ROGER CHAPMAN de FAMILY et QUEEN en rab !

Jenghiz_Khan100

 

TRIP TO PARADISE (10’12) :

Intro vocale à la CSNY, le morceau commence à planer et  rythmer à en devenir un instrumental dans lequel toutes les qualités de nos Mongols éclatent.

Le morceau se terminant sur des voix fluettes d’enfant avec un rythme lancinant.

La chanson psychédélique parfaite que n’aurait pas reniée SYD BARRETT.

Voilà un LP de rêve.

A conseiller sans hésitation.

Le disque se vend bien en Belgique où il se classe dans le top du hit- parade, il passe souvent sur les ondes de la RTBF.

En France, il y a un succès d’estime, mais pour le reste de l’Europe c’est assez frileux, cela ne fera pas vivre nos Mongols, assoiffés de succès.

Des concerts, Jhengiz Khan en jouent et engendrant un succès énorme au festival Jazz de Bilzen en août 1970, des passages au Puzzle avec la complicité du groupe Kleptomania en pleine euphorie, le Free Show de Woluwe en juin 71, en juillet la Guitare d’or de Ciney, en août le festival de Jemelle, des festivals en France avec beaucoup d’estime.

Raepsaet compose toujours, il propose ses compos, de même que Friswa et Tim, mais un malaise s’installe avec l’arrivée de nouveaux groupes anglais tels Slade, Sweet, Gary Glitter, Bowie, Elton John, Roxy Music…

Le rock devient paillettes, platform’ boots et maquillages.

Très peu pour nos Mongols…

Ne pouvant vivre de leur musique, les membres du groupe vont aller vers d’autres horizons : Big Friswa accepte d’accompagner le Wallace Collection en tournée, puis d’autres groupes comme le Two Man Sound et même Plastic Bertrand, il se suicidera en 1988.

Raepsaet reprend son vrai nom RAPSAT PIERRE, publie un LP New York en anglais qui a un certain retentissement  en France et en Belgique, puis poursuit par une carrière comme chanteur francophone avec du succès.

Il décède de maladie en 2002.

Tim Brean rejoint un ancien du groupe The Pebbles, forme Trinity, puis poursuit sa route en créant des chansons pour Barclay, puis tente une carrière solo sous le nom de « TimTurcksin » puis devient manager-producteur.

Chris Tick ne continue pas, après le split du groupe, il serait devenu commerçant en boulangerie.

JENGHIZ KHAN un nom à retenir !

Un groupe éphémère, qui laisse une trace sanglante dans la discographie du ROCK.

WELL CUT ?

Oui, mais pas trop dégagé des oreilles !

 

Jenghiz_Khan06

 

JENGHIZ KHAN trip to paradise

 

 

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