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Le Tréponème Bleu Pâle
17 mai 2014

CIEL de TRAINE ...

 

 

... Hémisphère Gauche

 

 

Shiva

 

Quand mes talons se furent articulés à 10H10, il y eut comme un déclic dans ce qui restait de mes facultés mentales. J’étais cuit, entièrement congelé dans la mouscaille, un trip atroce… !
J’étais loin des angoisses des petits matins vides où je n’arrivais plus à bouger, à me sortir de ma torpeur. J’en arrivais à regretter la dépendance psychique de ces trois derniers mois. Pauvre con, ça t’apprendra à jouer aux apprentis sorciers !  N’est pas Céline qui veut ; le bout de la nuit, je l’entrapercevais à travers les mégots écrasés sous ces pieux grisonnants. Saloperie de piaule… enfermés comme des bestiaux, on ne faisait plus semblant de jouer aux aliénés, on était bel et bien interné. En taule !!! dans le gouffre de la bestialité virilisée à la nicotine. Encaserné, tout bleu, rasé, bien blême, au rang de spectre… un rayon d’ombre sur le mur de chaux après le flash atomique… une plongée dans le royaume des morts !
S’accrocher au fil de fer, saigner rouge-barbelé, je rampais sous les placards à la recherche d’un bout de goudron pour me défoncer et voir clair. Mais tout ici était truqué. Fallait se coller les uns aux autres comme des mouches pour se réchauffer ou faire semblant. Pourquoi ? Comment ? Bref… Je m’en foutais pas mal, fallait en sortir ! Je m’en étais toujours sorti ou j’avais tellement falsifié les évidences… mais ce coup là, c’était du sérieux.
Petit maso, quand vas-tu donc arrêter de sonder ta solitude ?
Le vert jungle humaine, les pompes qui luisent, fallait assumer ta désorganisation. On n’est pas sérieux quand on ne parle qu’à soi même et que John Wayne tape une belote avec Rimbaud. Le temps, le temps vide, perdu, confisqué. La volonté du refus, c’était tout. Ne pas être ce matricule ! L’angoisse plafonnait à chaque salut et sombrait dans l’abrutissement du sommeil. Le système était bien là, toujours présent, ogre dévorant mais moi j’étais ailleurs et pour la première fois j’ignorais où.
 Je ne vivais aucun instant, j’étais victime d’une embolie viscérale… Où ???
En Inde, en Turquie, au Maroc, en Afghanistan, à Londres, à Amsterdam… où ?

 

Léon COBRA

( Extrait de JUSTE COMME UNE ETOILE SUICIDEE )

ANNONCE Carnet de route

 

A PARAITRE PROCHAINEMENT

chez

http://kissmyassedition.tumblr.com/

 

Juste comme

 

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