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21 juin 2011

... ROCK' COQ' O' RICO

En ce mardi 21 Juin, premier jour de l'été, par ailleurs décrété: faites de la musique ( fête obligatoire ) le Tréponème Bleu Pâle vous propose de replonger dans les Seventies et de rendre hommage à la seconde vague des groupes de rock francais.

ROCK' COQ'O' RICO

Du 15 au 18 août 1969 à Woodstock dans l'état de New York, 400 000 jeunes avaient vécu trois jours de paix et d'amour...

… nous aussi, on en rêvait d'un grand festival. Actuel & Byg Records s'y collèrent donc avec enthousiasme et pugnacité puis amertume.

Lire la suite de mon récit : AMOUGIES 1969 sur le site de Bernard Bacos :

http://paris70.free.fr/amougies69.htm

La voilà donc la fameuse affiche du First Paris Music Festival organisé près de Tournai, frontière franco-belge, avec comme invités le must des groupes pop français de la seconde vague bleu-blanc-rock : Alan Jack Civilization, Blues Convention, Martin Circus, We Free, Triangle, Cruciferius, Indescriptible Chaos Rampant, Ame Son & Gong.

Il est de bon ton de prétendre que les groupes français des Seventies ne valaient pas un clou.

Une posture … une imposture !!!

Ces mecs là n'avaient rien à voir avec les yé-yés des années 60. Ils savaient jouer, composer, créer.

Ils avaient fait leurs preuves pendant de longues années dans des lieux improbables à copier et jouer les Beatles, Stones, Kinks ou Who. Ils avaient rodé leur répertoire dans les maigres clubs qui leur offraient un tremplin : la Locomotive, Le Rock'N'Roll Circus, le Golf Drouot ou le Week-end.

Maintenant ils pouvaient exister par eux-mêmes !

Intéressant de noter que les plus créatifs, ceux qui allaient endosser l'étiquette Rock Progressif prirent des noms français, chantèrent majoritairement en français ou inventèrent un langage ou un concept nouveaux pour adouber Rimbaud et Dada au Panthéon du Pop.

Les autres choisirent la facilité en prenant des noms anglais, singeant, bafouillant la langue de Shakespeare en un yaourt amélioré. Je ne les nommerai pas, ( qu'ils se reconnaissent ) et surtout qu'ils n'invoquent pas l'alibi du purisme, de la musicalité de la langue et des roots. Cet argument ne tenait plus la route après 1968 ; l'imagination devait prendre le pouvoir face au pouvoir politique ultra conservateur et à la variété hexagonale totalement merdique!

( la première formation )

Martin Circus et les Variations ( à une échelle moindre ) tombèrent dans les filets de la compromission commerciale. Martin Circus, la deuxième version, loin de la formation initiale underground d' Amougies se vautra dans la variété la plus rance avec leur hit : Je m'éclate au Sénégal et des reprises désuètes des Beach Boys. Les Variations, le groupe de Joe Lebb qui copiaient outrageusement les Stones et Aerosmith, crurent pouvoir rivaliser avec les vedettes du Show Bizz en adoptant leur style et leurs méthodes avant d'exploser en plein vol.

Voici un catalogue de mes favoris pour un inventaire à la Prévert, Préboist, Cobra, tout à fait aléatoire et partisan :

les politiques : Komintern, Red Noise ( le groupe de Patrick Vian ), Mahjun & Catherine Ribeiro + Alpes ( habitués des fêtes de l'Huma )

Les allumés : Ange et Magma. Une longévité exceptionnelle pour une originalité et un charisme hors du commun. On adore ou l'on déteste !!!

Les esthètes : Triangle, Ame-Son, Catharsis, Gong. Le meilleur de la cuvée 70 ! !!

Les délirants et décalés : Tac Poum Système, Crium Délirium, Alice, Indescriptible Chaos Rampant. Le choix du nom est déjà une formidable carte de visite...

Gong