Allusion à la Commune de Paris, cette chanson a été écrite par l'auteur de "l'Internationale" peu après l'enterrement de Jules Vallès. Cet écrivain communard avait été condamné à mort par contumace et était resté exilé à Londres pendant 10 ans. Revenu en France après l'amnistie décrétée en 1880, il devait mourir 5 ans plus tard. Plus de soixante mille personnes assistèrent à ces funérailles.
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On l'a tuée à coup de chassepot A coups de mitrailleuse Et roulé avec son drapeau Dans la terre argileuse Et la tourbe des bourreaux gras Se croyait la plus forte.
Refrain
Tout ça n'empêche pas, Nicolas, Qu'la commune n'est pas morte! Tout ça n'empêche pas, Nicolas, Qu'la commune n'est pas morte!
Comme faucheurs rasant un pré Comme on abat des pommes, Les Versaillais ont massacré Pour le moins cent mille hommes Et les cent mille assassinats Voyez c'que ça rapporte.
On a bien fusillé Varlin Flourens, Duval, Millière, Ferré, Rigault, Tony Moilin, Gavé le cimetière. On croyait lui couper les bras Et lui vider l'aorte.
Il on fait acte de bandits, Comptant sur le silence! Achevé les blessés dans leurs lits, Dans leurs lits d'ambulance, Et le sang inondant les draps Ruisselait sous la porte.
Les journalistes policiers Marchands de calomnies Ont répandu sur nos charniers Leurs flots d'ignominie. Les Maximes Du Camp, les Dumas Ont vomi leurs eaux-fortes.
C'est la hache de Damoclès Qui plane sur leurs têtes A l'enterrement de Vallès Ils étaient tous bêtes L'fait est qu'on était in fier tas A lui servir d'escorte!
Bref tous ça prouve aux combattants Que Marianne a la peau brune Du chien au ventre, et qu'il est temps De crier " Vive la Commune" Et ça prouve à tous les Judas Qu'si ça marche de la sorte:
Dernier refrain:
Ils sentiront dans peu, nom de Dieu ! Qu'la commune n'est pas morte ! Ils sentiront dans peu, nom de Dieu ! Qu'la commune n'est pas morte !
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