... PRIME à la CASSE
ANTIROUILLE
1°) Médicament générique
On ne peut pas qualifier ANTI ROUILLE de journal
underground.
Avec un tirage de 70 000 exemplaires et une
distribution NMPP le mensuel se présentait comme un magazine pour jeunes, une
alternative politique à ses concurrents marchands, Podium, Okay, Salut…
Le fruit étrange de l’accouplement d’un adolescent
catholique de gauche et d’une militante des jeunesses communistes, tendance
rénovation !
De 1975 à 1979 ANTI ROUILLE se précipite dans l’espace
laissé vacant par le sabordage d’ACTUEL en éditant 39 numéros dont deux hors
séries.
Il mélange allègrement politique et contre culture comme son
grand ainé. Malheureusement il est à contre courant. Tout ça, c’est bien fini.
Les vieux dossiers, drogue, prison, musique, radios libres sauce réchauffée soixante
huitarde avec un zest de scoutisme baba cool, c’est éculé. Le magazine ne colle
plus à son époque. Pas assez percutant, trop hexagonal, pas assez
créatif …
Pas de visionnaires, pas de personnalités charismatiques
pour mener le vaisseau.
Qui se souvient des fondatrices, Hélène Delebecque et
Viviane Malher associées à Patrick Benquet ???
Seuls les dessinateurs débutants ou venus de la presse
underground ( gratuitement et par solidarité ) ont laissé une trace qui résiste
encore à la corrosion.
L@ suite demain...