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Le Tréponème Bleu Pâle
7 octobre 2010

ENTRE SEL & TERRE ...


... entre TERRE & SEL



TitreSEL_TERRE



Entre Sel et Terre

(voyage Argentine / Bolivie)

Notes et photos : Bratu

 

14 juillet-20 août 2010

 

Extr@its

 

 

 

 

 

La fourmilière Bolivienne

 

Coucou depuis les hauts-plateaux boliviens... ouaiche, on a réussi a`passer la frontière .... comme tous les Français qui passaient par le même poste douanier. (avec connexion internet !... étonnant non pas tant par le côté peu développé des infrastructures boliviennes, comme par exemple la rareté du goudron sur les rout… euh, les pistes, mais plutôt par la concurrence des copy-shops… Faut dire que les boliviens c’est les rois de la copie… et des contrefaçons ; c’est comme une deuxième nature ; c’est étonnant de trouvé une boutique qui fait autre chose que des photocopies !)

Donc ce matin on prend le bus de la compagnie Panamericano pour arriver à la ville la plus septentrionale de l’Argentine (c´est-à-dire l´opposé de Ushuaia) :

LA QUIACA

Quiaca

. Bon, faut dire qu´à part un cyber-café ultra froid mais avec Windows dernier cri, Humahuaca n´a pas encore équipé sa gare routière d´ordinateurs... Toute réservation se fait au pifomètre et au-petit-bonheur-la-chance... Bref, à chaque fois avec cette compagnie, la place assise n’est pas garantie.... ni l´arrivée au terminal d’ailleurs. Bon, cette fois, ok, c´est pas de leur faute, c´est l´entrée de la ville qui a été obstruée par des manifestants (oui, bon, en Argentine, trois pelés et deux tondus arrivent à bloquer toute une ville (et frontalière qui plus est). Aujourd´hui, il fallait oublier toute velléité de confort. Il fallait donc se trimballer toutes nos affaires à pieds, jusqu´au poste douanier bien après le centre-ville (au bas mot, 3km... mais, tenez-vous bien... il fallait le faire à 3445m d´altitud..... euh... pardon, un autre panneau 50m plus loin indiquait déjà 3600... alors respect. Ouiiiii bon, à peine passés ce second panneau, un troisième indiquait 3400 Hum... Bon, ca doit dépendre des coefficients de marée, on va dire). Du coup on a eu le temps de bien visiter

la Quiaca.

4170m

 

La frontière est en soit impressionnante à voir. En effet, un passage spécialement dédié au trafic des marchandises a été délimité par un grillage, sur les anciennes voies de chemin de fer. Oui mais, ce qu´il faut savoir, c´est que ce passage de marchandises se fait exclusivement à dos d´hommes (ET DE FEMMES... et pas des plus jeunes!..), pour payer moins de taxes qu´en camion.... Sacs de ciments, fruits,

patates, etc... (oui, vraiment TOUT) passent exactement tel un cortège de fourmis bien alignées et transportant 8 fois leur poids. Franchement, ce va-et-vient incessant et à la queue-leu-leu, faisait inévitablement penser aux fourmis (désolés pour les japonais... pour ceux qui se souviennent encore des propos histori... euh hystériques d´Edith Cresson).

Fourmis

Arriver du poste argentin au poste bolivien, fait toujours sensation, tant par l´exiguïté des lieux (pas plus de 10m² pour les entrées ET sorties), mais aussi par le plancher (ce qu´il en reste !) se transformant peu à peu en poussière, à moins que ce ne soit l’illustration du slogan "Sous le plancher la plage", ce qui est, à mon humble avis, ce qui attire les français (ah! faut croire qu´ici c´est mai 68 en toutes saisons). En tout cas, c’est ce qui me semblait, en voyant ces routards en herbe s´extasiant à la vue du coffre-fort dont de verrou-code est simplement scotché ." ouahhhh trop cooool regarde le coffre-fort scotché, c´est énooooooooooorme!". Waouw. Bon, je vous fait pas la liste exhaustive, mais tout y est passé. Première petite déception,

la Bolivie

paraît prise d´assaut par les français.... faut croire qu´après la crise, ils ont dû se rabattre sur

la Bolivie...

ils sont devenus des Bo-bo ("bourgeois-Bolivie"... bien sûr). Comme nous, ils voulaient prendre le train (oui, ca nous aurait un peu changé du bus) et que le train Bolivien pour Tupiza ne part que 3 fois par semaine (et encore... quand il ne pleut pas), les places sont vite prises. On s’est donc pressé (toujours avec nos sacs) pour arriver au plus vite à la gare.... tout au bout de la ville (oui bon j’exagère...c´était plutôt tout au bout de la colline.... env 3500m.... simple estimation, hein). Une fois arrivés dans cette immense gare parfumée au fioul (là-bas ils utilisent un mélange de sciure de bois et de mazout pour balayer les sols publiques) un petit employé (=bolivian size) nous répond que le train ne partirait pas, à cause de blocages à la ville de Potosi... Bon bref, retour au bas de la colline vers le terminal de bus. Située en plein centre-ville , une halle immense héberge non pas les bus (qui ont droit au trottoir) mais aux multiples compagnies qui scandent des destinations... oú on ne veut (ni ne peut) pas aller... « Potosi-Potosiiiii ! » Heureusement d´ailleurs, car tout le reste de

la Bolivie

est actuellement en alerte Fièvre-jaune (vaccin obligatoire) et Potosi est en proie à un réel blocus de manifestants indiens. Les guichets sont chiches (un cagibi, le plus souvent en bois usé, avec au mieux une planche comme bureau, ou simplement une chaise avec un carnet et un stylo, voire un ..... landau et son biberon... Et quand on attend que la femme arrive pour le billet, c´est un monsieur qui arrive en nous disant d´aller voir la concurrence parce qu´ils ont un meilleur horaire (paradoxe bolivien?). Ok, c’est dans la poche, pour moins de 2€ par pers. on aura eu droit á 3h de voyage... mais quel voyage ! Déjà la monture était un bus

surélevé.... bonjour pour atteindre la première marche !

peage

Mais bon, pour le confort c´est mieux car les routes principales en Bolivie sont majoritairement des pistes. C´est aussi pourquoi il y a PLUS de poussière à l´intérieur qu´a l´extérieur du bus. Je ne parlerai pas de ma vitre qui semblait comme détachée de son cadre et qui me tenait une conversation à coups de "couine-couine! Tap ! Tap ! Tap ! Bambalombam-plaf". Bref une fenêtre très "entertaining". Je préfère parler du volant du chauffeur ... très usé et qui tenait a peine des deux bouts, ou encore de la moitié des phares avant et arrière qui manquaient, ou de la caisse, rouillée de-ci de-là qui ne tient même plus les portes des soutes à bagages (qui , au mieux ne tiennent pas en position ouvertes, et au pire, bin.... yen a une qu´est restée dans les mains du chauffeur --> VU !).

Bon, nous avons notre billet en poche nous pourrions rentrer dans le bus (c´est qu´on commence à avoir l´habitude). Bin, ouais, mais pas avant d´avoir payé un (pseudo ?) agent de police posté à l´entrée du bus. Ca lui paie un bon repas au Maxim´s local. (si jamais le bus s’arrête pour la pause pipi, je ne descends plus !!) 14h, le bus part, mais en fait, il fait le tour de la gare routière pour que ses potes (ou ses collègues) montent sans payer la taxe mafioso-policière. Bon yavait 3 gars en plus, tous devant, à coté du chauffeur, mais ils avaient chacun un rôle: un s´occupait de la pauvre soute quand un passager descendait (la plupart du temps au beau milieu de nulle part), l´autre s’occupait de vérifier les billets des passagers sortant, et le troisième s´occupait de tirer et fermer la porte à la main, car visiblement la pression automatique était insuffisante. Le chauffeur cherchant à perdre le moins de temps possible, faisait sauter les sortants en marche (seulement s´ils n´avaient rien en soute, ou si ce n´étaient pas des dames... la classe!). Mais le clou du spectacle, c´est quand-même le péage bolivien (entre 2 villes... c´est-à-dire au moins 100km): une cabane rustique en torchis, peinte aux couleurs de la société exploitant la route. D’ailleurs, même le mot péage est peint... heureusement, car on passerait à côté de cette insignifiante maison en contrebas, et on se mangerait

Douane

la corde solidement attachée de part et d´autre de la route, en guise de barrière. Sinon, les paysages que l´on a passés étaient variés et impressionnants, parsemés de maisons en briques de terre locale, qui se fondent avec le paysage, d’où se dégage un certain charme (et authenticité). Des maisons en terre? Ca ressemble bien à un peuple de fourmis....

 

PS: On est à Tupiza, point de départ d¨une escapade de 4 jours en 4x4... Bon, c´est un voyage organisé, mais on ná pas le choix pour voir ces beautés promises... il faut passer par la case touriste. Ce sera donc silence radio pendant près d´une semaine

 

 

Chez_Gu_vara_copy


La question qui tue de Léon Cobra:

Est-ce que l'altiplano est sur la voie cactée ???

La_voie_cact_e

éléments de réponse:

Cactus_profond


@ suivre...


CactUS_GO_HOME

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