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Le Tréponème Bleu Pâle
6 octobre 2010

Le TRIP du CAPRICORNE...



... 23° 26' 22'' LATITUDE SUD




TitreCAPRICORNE


ARGENTINE - BOLIVIE
Juillet-Août 2010


Tropique_du_Capri_Corn



Extr@its

 

 

 

Premiers vertiges

 

... Nous sommes actuellement donc au nord-ouest de l´Argentine, juste au dessus du tropique du Capricorne que nous avons passé en venant sur Humahuaca...

Ce village est situé à 3000m d’altitude (faut pas oublier que ya de cela 3 semaines on était à -4m... á Amsterdam... faîtes le calcul...), sur la route qui mène à

la Bolivie. D

´ailleurs, ce sera notre prochaine grrrrosse destination, après un petit détour par un petit village complètement perdu dans les montagnes... Iruya. On dit que c’est sacrément paumé, tranquille et encore authentique, j´ai néanmoins des doutes en voyant revenir les car poussiéreux et blindés de routards... y se sont passés le mot ou quoi?

Après quelques jours là-bas, on reviendra sur la route de

la Bolivie.

Bon, maintenant que j´arrive (à peine) plus ou moiñs à maîtriser le clavier local, v´là-t-y pas que le cyber- tavernier vient d’óuvrir la fenêtre... et la nuit, ici, Y FAIT FROID... j´ai donc les doigts gelés... veuillez m´excuser pour les coquilles que vous trouverez.

Les photos que je vous envoie, ont toutes été prises dans la région, région très minérale et colorée... impressionnant et incroyable. jusqu´ici je dois dire, que c´est ma partie préférée.

Déjà, c´est moins humide qu´aux chutes, et il y a encore (un peu) un petit côté "routard".

 

Je pense que les photos me donneront raison... les vallées de Humahuaca et de Purmamarca sont époustouflantes (et méritent bien leur classement l´UNESCO).

 

Bon enfin bref, on arrive enfin à destination... San Salvador de Jujuy (j’en vois qui rigolent dans l´fond... tsk tsk...), dernière vrai ville avant

la Bolivie

(qui est encore à 300km, au bas-mot).

 

Ca bouge pas mal à Jujuy (on ne rigole pas SVP) , et les anciens beaux bâtiments côtoient bien maladroitement des constructions modernes pas toujours heureuses (euphémisme).

A Jujuy, on prend une Auberge de jeunesse (dans un des vieux bâtiments) .. chambre bien charmante. .AVEC douche... ou plutôt non, avec le même système bizarre qu´à

la Mission

: sauf que là , y’avait quand-même plus de pression d´eau (que ce soit internet, l’électricité ou l’eau, le débit, c’est pas leur truc dans le Nord !) : il s’agit d´un système électrique censé chauffer instantanément l’eau qui passe par un boîtier qui (je l’ai vu !) fait des étincelles! mais la température fut la même qu´à San Ignacio: cela vient du fait que l’eau de montagne étant glacée elle a beaucoup de mal a être chauffée (tout a une explication, mais… faut le savoir !).

Douche

 

Alors, quand on a découvert par hasard l’auberge dans laquelle nous sommes actuellement (Humahuaca)ce fut le choc... .: chauffage, eau chaude et vue imprenable sur les montagnes (photo ci-dessus): Ambiance auberge avec un bon gaillard typé avec boule de feuilles de coca dans les bajoues, qui nous ferait presque croire qu´on est au far-west, chez les Cheyennes (ambiance saloon garantie!) . L´auberge s’appelle KUNTUR WASI à Humahuaca, pour ceux que cela intéresserait... Par contre le "luxe" se paie +/- 15€ par pers. , mais ce n’est vraiment pas du vol, vu tout ce qu´on a déjà passé.

 

Bon désolé pour toutes ces fautes, mais , promis, c´est à cause de la fenêtre ouverte, et pas à cause des feuilles de coca qu´on mâche pour éviter le mal de montagñe ... ça parait bien nécessaire depuis qu’on a passé un col à 4170m... Vertiges, étourdissements, jambes en cotons... tous les symptômes de drogués... faut bien de la coca pour en annuler les effets, non?

Bon y fait vraiment trop froid... !

alors Tchaooo

et à (bien) plus

 

Mâche ou crève

 

 

Nous revenons tout juste du bout du monde (dixit le Guide du Routard... ouaais, sauf que nous, on est allés encore plus loin !). De retour donc à Humahuaca (bon je sais plus comment Ça s écrit), dans mon cyber-café préféré (Ça c’est juste parce que c’est le seul du coin)... mais l´autre soir, au bout de 2h dans le froid glacial du soir pour cause de fenêtre ouverte, je me suis enrhumé et ne suis pas au top de ma forme (soupir !)... j’espère que ça ira mieux demain, car nous filons vers les hauts- plateaux de Bolivie (et à 4000, fait pas chaud!).

Il ya donc 3 jours de cela (oui, bof, désolé pour le jour exact, je n´arrive plus à faire la différence entre le samedi ou le jeudi...), oui donc, il y a trois jours on prend un bus poussiéreux pour prendre la piste vers Iruya, petit village fourré dans une vallée tellement perdue (type cul-de-sac à 3000m d´altitude) qu´on se demande pourquoi et comment des humains sont venus un jour s´installer dans un environnement hostile (froid sec, averses, chaud/froid en une seul journée, dénivelés de dingues....).

lama

La piste nous amène tout d’abord à 4000m d´altitude, au col du Condor (vus des condors, vues des vigognes ... pour ceux qui connaissent pas, voir photo), col d¨oú l´on domine la vallée á dévaler... et c´est rien de le dire: virages et lacets serrés sur les gros cailloux, et je pense notamment à un de ces virages dans le vide (oui, l´avant du bus est suspendu dans le vide... heureusement pour lui et son équipage les roues sont un peu plus en arrière), un ´lacet en particulier oú le chauffeur doit s´y prendre à 2 fois pour faire son virage: détail: le bus étant bondé, je me retrouve à l´avant aux premières loges debout,avec une vue... imprenable; inutile de vous dire donc avec quelle particulière attention je suivais les moindres faits et gestes du chauffeur, d´autant plus que l’avant du bus était déjà bien avancé dans le vide... à mon avis les roues en etaient à moins d´un mètre. Qu’il fut interminable ce moment intense oú le chauffeur tente pendant une bonne minute de passer sa marche arrière (les vieux bus sont résistants, mais ont aussi leurs défauts ; quand ça veut pas passer, ça passe pas)... on a beau se dire que bon, ils ont l’habitude ces héros-des-routes-de-l´ïmpossible, on ne fait pas le fier quand le chauffeur croit avoir passé la bonne vitesse, et qu´on avance quelques 20cm de plus vers le vide... oupse-lààà!

Bon bref, manoeuvre difficile, mais au final bien gérée.. la preuve, suis là pour en témoigner.

Vigogne

Au bout d´une interminable mais belle descente, et après de multiples passages à gué, voilà qu’apparaît une petite église blottie entre deux montagne : IRUYA ! Ma foi, pour un village de facture Argentine, c’est plutôt migñon. Le carrefour des routards... et des Bo-bos et oui, même ici.

A la descente du bus, des femmes se pressent, non pas pour mon charme, mais pour proposer l´hébergement; Ça tombe bien on en cherchait. On a eu droit a une chambre (froide!!), mais pour y accéder, on avait le choix entre entrer par une autre chambre, ou par la fenêtre qui donnait direct sur les toilettes (toilettes?!... on n’en attendait même pas tant: avec , ce que l’on peut appeler "douche"... On avait le choix entre le fameux système inefficace, et une sorte de chauffe-eau basique, électrique bien sûr, qu´il faut 1°) remplir, 2°) brancher (une prise à brancher sur le mur, et l’autre directement sur le réservoir d´eau: au final, le filet d´eau le plus "chaud" qu´on a eu jusqu´ici ! Bon, on va pas chipoter, pour les 20 pesos par personne pour une nuit: Ça fait un peu moins de 5€ (sous réserve d´apporter son propre sac de couchage.).

 

Faut le savoir, les soirées argentines ne sont pas faites pour jouir d´un sommeil récupérateur : en effet, il y a toujours une guitare qui traîne, et/ou des marchands de rue peau tannée / cheveux longs qui ont envie de se lâcher : bilan, on a eu droit à une soirée super roots avec des petits délires musicaux sud-americains typiques, le tout baigné dans l´alcool et enfumé par de la gandja... un souffle de liberté souffle sur ce revival quasi-hippie....

Iruya-bout-du-monde? Pas pour nous! Nous en voulons encore plus. Ah tiens? Justement, il y a un village encore plus reculé que ça : à 10km plus au fond, il y a San Ísidro, dont le seul accès est le lit de la rivière (viva la saison sèche !), de l´autre vallée entourée de montagnes colorées (on va finir par s’en lasser si ça continue…).

Arrivés à ce village réellement tranquille , typique sans pour autant être une perle, nous trouvons une chambre encore moins chère (30pesos, = 6€ pour deux).

Mais bon après plus de 2h de marche, mon état de santé s´étant légèrement aggravé (suis enrhumé, je le rappelle) j´ai passé le reste de la journée couché)... mais le lendemain, on est parti pour une grosse rando.... encore plus grosse que prévu, mais, ça , on s´en est aperçu au retour. En fait, ce lieu n´est pas réellement touristique et les chemins ne sont faits que pour les locaux , et donc, il n´existe aucune (vraiment aucune) signalisation. Les chemins locaux, il faut connaître et pis c´est tout! Alors faute de panneaux ou de signe de GR rouge-blanc, nous avons eu notre petite astuce: suivre le crottin de cheval, signe de passage de caravanes ou d´excursions montées pour Porteños en mal d’aventure (vu… même çà !). Une valeur sûre ce crottin, ya pas à dire: c´est quand on ne trouvait plus de crottin qu´on était… dans la merde ! Comme cette saugrenue idée que nous avions eue de suivre le cours d´eau pour arriver à notre vallée. L’idée était en fait bonne.... au début. .. mais au moment ou nous ne pouvions plus traverser à pieds +/- secs la rivière , nous n´avions pas écouté les signes de St Christophe: on a commencé à devoir tremper nos chaussures de + en + profond, et de + en + souvent, jusqu ´au moment où le cours d´eau finissait en cascades infranchissables. Heureusement on avait repéré un chemin, avant, menant à une bâtisse... On l’avait repéré, car on s’était juré de ne plus monter ces rudes chemins !.

Bon, on monte (alors, qu’on était déjà épuisés d´avoir eu à grimper comme des chèvres à plus de 3500m pendant plus de 4 h) mais horreur, la maison est vide..! Aïe . Que faire? Finalement on continue de monter ce chemin, tant bien que mal, malgré l´heure tardive. Aucune indication, si ce n´est que nos crottins que nous retrouvions avec tant de plaisir, en présumant (histoire de ne pas nous décourager) que c’était un chemin fréquenté... A l´image de ces montagnes que nous traversions, les chemins colorés se succédaient, du blanc au rouge, du rouge au bleu-vert... Vue la difficulté du chemin, le rouge faisait un peu penser à l´enfer, d´autant plus que derrière chaque col ou sommet, nous en attendait un autre.

 

 Finalement à bout de forces, à la lueur du soleil du soir, nous arrivâmes à un sommet (enfin, disons plutôt un col, mais c’est moins prestigieux), où apparut une fille assise, comme si elle nous attendait... veste en cuir super usé (limite momifiée)... Si elle n’avait pas une cigarette à la main, j´aurais cru à une apparition de la vierge des randonneurs... en tout cas elle nous a indiqué le chemin du retour (quel soulagement!) et ce fut également le seul être humain que nous avions croisé de toute la journée !.

 

 

Du coup nous avons pu rentrer à la tombée de la nuit à Iruya, les pieds trempés, les jambes cuites à l´étouffée...

On peut dire, au sens propre comme au figuré, que ces montagnes nous en ont fait voir de toutes les couleurs.

 

 

 

717016


Carlos GARDEL, la voix de l'Argentine chez Futuropolis

de Munoz & Sampayo


9782754802246

@ suivre...

Demain: en BOLIVIE !

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