Soldes d'Hiver ...
BRUITS
Trop
de bruit à mettre en prison ou à enfermer dans des deux pièces-tombes…
Trop
de silence dans les camisoles chimiques.
Trop.
J’avais
quitté la route asphaltée après le carrefour des banques pillées, après la
dernière bibliothèque incendiée, après le dernier Giga Marché éventré, après,
bien après…
Je
marchais tranquille loin des carcasses calcinée des voitures-béliers. Quelle
idée ai-je eu de me retourner ?
J’ai
vu l’exode et la déroute.
J’ai
entendu l’homme de la rue crier :
Trop
de bruit.
BRUITS.
Dans
le lit des gorilles, il y a des pics d’alphabets à escalader.
C’est
un long tunnel. Leurs cris résonnent aveugles amplifiés par l’écho.
Galop.
Trop.
BIEN
TROP de bruits.
Trop
de gens. Peu de place. Un monde qui crève.
Risque
d’éboulis ;
Risque
de frénésies ;
Trop
de risques . TROP
J’ai
fui.
C’est
un long tâtonnement.
Glueux,
vibreux, tranqueux.
Frissons,
vapeurs.
C’est
une fuite flambée au pétrole.
C’est
une fuite filmée au vitriol.
Trop
d’inconnues.
TROP
Beaucoup
trop.
C’est
de la chair vive contre de la viande saignante.
C’est
une particule pileuse dans un océan d’excréments.
Trop
de crachas.
Trop
d’insultes pas assez de vocabulaire.
Pas
assez.
ASSEZ
C’est
de l’écume, de la bave, de la sueur.
Trop
humain.
Trop
humaine.
C’est
du venin de sable, du plastique d’écorce.
Comme
un vent d’ombres.
Trop
de bruits. TROP.
Beaucoup
trop de monde.
Trop
peu de richesse
Comme
un vent d’ombres
Vent
OMBRES
Coller 1973 / COBRA / D-Coller 2007 / Yellow UHU /