Le NETtoyeur de la Moneda...
... Pastiche 51
Pastiche 51, c'était un projet TAPIN...
du bon, du bon du bon NET !
http://tapin.free.fr/pastiche51.htm
Il sagissait de recueillir 51 pastiches de poèmes et pas un de plus. Ouzo 12, la Fée verte, l'anis Anaïs, l'Orange orpheline, Vodka Traban, Limoncello céleste et bien d'autres ont versé leur contibution à l'amicale du comptoir. Le projet s'est fixé dans le temps au N°34; pourquoi ?
Crise de foi ???
En tout cas j'offre une nouvelle tournée avec une version salsa du Poinçonneur des Lilas du Grand Serge.
Hasta siempre ... sierra Tequila !
Le nettoyeur de la Moneda
PASTICHE
(d’après le poinçonneur des Lilas / Serge Gainsbourg / studio version 1958 )
J’suis l’nettoyeur d’ La Moneda
Le tueur qui mitraille à tour de bras
Y’a pas d’innocent dans cette guerre, boucan d’enfer
Occire l’ennemi, tout est dans l’geste
Manier le flingue avec un zest
De suffisance et d’barbarerie
Comme dans les camps d’entraînement de Miami
J’manie les tenailles, je fais tripaille
Toujours sans faille
On a sans cesse besoin de moi
Pour faire chanter les sourds et muets
J’donne des coups, des grands coups et encore des coups
J’donne des coups, des grands coups et encore des coups
Viva la muer…rrrrrrrr te ! Chili con car…rrrrrrrr ne !
Tout à coup, j’deviens saoul, complètement saoul
Coup sur coup, j’donne des coups et encore des coups
Des coups de pied, des coups de poing, des coups de reins, des coups de sang
J’suis l’nettoyeur d’ la CIA
Prochain contrat l’Nicaragua
J’bois la Chicha la Coca
Je fais ripaille de Santiago à Managua
J’suis l’mercenaire aux billets verts
J’ai suicidé un président
un onze septembre voilà déjà bien 36 ans
Parfois je plane, j’inhale, ô Marie-Jeanne
Parmi les corps dans le charnier
Je vois le général Pinochet
Pour chasser c’cauchemar fou, j’bois un coup,
Un p’tit coup, un bon coup, pour tenir le coup
Alors l’alphabet braille
Et je perds la bataille
A risquer tout, tel un casse-cou, sur un seul coup
Un coup du sort, un coup de dé, une corde au cou, mettre les bouts
J’suis l’nettoyeur de la Moneda
Garden-party infidèle à Cuba
J’me la joue star, salasa-samba ou paint in Black
A chaque fois, j’remets l’couvert
Un aller-simple pour l’enfer
Un seul visa no future
Avant d’se prendr’un scud dans la figure
Je n’ai jamais le moindre doute
Non rien à foutre
J’ai pas peur d’une lent’ agonie
J’ verse du curare dans mon eau d’ vie
j’donne des coups, j’tire des coups et je touche des sous
j’donne des coups, j’tire des coups et je touche des sous
j’tribalise mes fringues,
je pars faire la bringue.
Je m’en fous, je m’en fous, je vais jusqu’au bout
Du voyage, du voyage, je vais jusqu’au bout
et j’finirai sous un tas de boue
au coté droit, j’aurai deux trous
deux petits trous, deux petits trous,
de mauvais goût, de mauve-égout.
Léon COBRA