Les rois vagabonds...
... kings in disguise
Les rois vagabonds : Textes : James VANCE / Dessins : Dan BURR
1932. dans l’Amérique de la Grande Crise
Parmi eux, un garçon de 12 ans, aidé par un illuminé, est à la recherche de son père…
A l’issu du voyage il finira par se découvrir lui-même en devenant brutalement adulte.
En 1905, année de la création de la C.G
Le patronat ridiculise leur sigle en I Won’t Work ( je ne travaillerai jamais ) et on les traité de fêlés. ( Wobblies ) injures qu’ils vont adopter et assumer comme un étendart !!!
J'ai trouvé judicieux de juxtaposer à cette chronique sur les Hobos, une correspondance récente de Jean-Pierre Planque, ex fanzineux des Seventies qui vit aux Antilles . Un de ces raccourcis bleus-pâles éminemment provocateur ?!?!
Le chat noir... Toujours LUI !
Bonjour,
Oui, l'esclavage a été aboli, mais tu l'as vu dans le reportage diffusé sur Canal + : il existe un esclavage moderne dirigé par une poignée de nantis hyper riches qui exploitent une population issue d'anciens esclaves. C'est ce qu'on appelle les "békés", blancs créoles des Antilles françaises. Des gens qui ne se reproduisent qu'entre eux et proclament la « pureté de la race », envoient (comme on le voit dans le film) des représentants à l'Elysée et à Bruxelles pour faire pression (lobbies) et influencer les décisions pour leur seul profit de caste. Nous sommes très loin de la démocratie. Et c'est ça qui doit changer. Tant qu'ils auront un tel pouvoir, rien ne changera. On le voit aujourd'hui après le beau discours de notre cher premier ministre. Le collectif Liyannaj kont pwofitasyon ne lâchera rien et ne se laissera pas entraîner dans des négociations sans fin avec un patronat impuissant face aux "vrais patrons". Déjà, les "petits patrons" (plus de 80% des entrepreneurs) rejoignent le collectif... On parle de "solutions" et de "structures nouvelles". Autogestion ? L'Etat semble impuissant et, même si les élus sont remarquables, même s'ils défendent tous les intérêts du collectif et de la population, ils sont tout à fait conscients qu'ils sont arrivés au bout de leur pouvoir et qu'il faudra tout changer, tout réinventer. En ce sens, oui, ce qui se passe ici ressemble à Mai 68. Ou plutôt à un mouvement de fond dans toute la population, né de la base, mais structuré par le principal syndicat UGTG. Elie Domota, son principal porte-parole,
> http://www.caribcreole1.com/news/guadeloupe/1,163,07-04-2008-ugtg-domota-metamannyok.html
est remarquable et parle d'élever la conscience des masses. Ce n'est pas un mouvement né des étudiants, même si la jeunesse se sent pleinement concernée et appelle elle aussi le changement. N'oublions pas que nous sommes sur une île de 450.000 habitants et que la situation (sociale et politique) est difficilement transposable à la France hexagonale, même si les points communs ne manquent pas ! Peut-être la Guadeloupe est-elle de quelques mois en avance sur ce qui menace de se produire en France. Pour ma part, je n'appelle pas de mes vœux un « retour à la normale » qui me ferait retrouver mes petites habitudes, mais à une remise à jour totale du logiciel. Surtout pas de retour en arrière ! Il faut tout réinventer. Et j'espère une foule de nouveaux écrivains de SF guadeloupéens pour demain. L'Utopie est une bonne transition vers la SF...
JPP ( Jean-Pierre PLANQUE )