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Le Tréponème Bleu Pâle
22 novembre 2008

CALCUTTA

... BENGALE

1970

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CARNET

de

ROUTE

balcon

Cobra revisite Alain Kugel et le

braconne en

noir et blanc !

CALCUTTA

… à quoi rêvent les gladiateurs ? Au jour où ils seront sur les gradins à contempler les tyrans s’entretuant pour quelques heures de liberté factice !

Dans le port de Calcutta le bateau-livre a fait sa première halte. Une horde d’analphabètes l’attendait.

Vers la gare d’Howrath les hommes-chevaux fendaient la foule dans un tourbillon de folie, ils ne contrôlaient plus leur énorme pousse-pousse. Hennir de vapeur, périr au labeur…

La police a tiré ; cinq leaders communistes ont été tués. Les naxalites enseignent l’élimination des conceptions erronées dans le parti et préparent la guerilla urbaine. L’étudiant traduit le Bengali.. Ils posent des bombes dans les avions et brûlent les bus gouvernementaux. L’étudiant roulent les R en anglais. Les employés du zoo sont en grève. Six tigres sont morts de faim. L’étudiant traduit mais commence à se lasser ; les transports de touristes sont supprimés dans le nord de la ville ; trop dangereux… Les paras occupent les campagnes. L’étudiant a disparu.

billboards

Photo: Alain Kugel

Sinistre scène à la fin de notre chiken-curry. Le serveur enveloppe dans la nappe les restes de riz, les os et les débris de chapati et file le tout a un gamin affamé qui se jette dessus et dévore nos déchets avec délectation.

Comme les hommes délaissaient leurs épouses pour gagner la forêt pour méditer et prier, ils décidèrent d’orner le temple de scènes érotiques pour ramener dans leur foyer ces ascètes de la chair. Le Temple restait le seul lieu de rencontre. Il n’est pas dit dans l’histoire si l’orgie de positions qui s’ensuivit eut lieu ou non ici même… L’étudiant n’est plus là pour répondre. Il n’attendait même pas un bakchich. Il pleut encore. Les crémations sont noyées ; Il pleut toujours. Un bus pour Jhansi, un bac pour passer une rivière en crue et ivre de fatigue le train de nuit toujours sans dormir.

MESURE ou DEMESURE ? RADEAU ou PENICHE ?

L’absence bien (in)connue de frontière entre la folie et la non folie ne dispose pas à accorder une valeur différente aux perceptions et aux idées qui sont le fait de l’une ou de l’autre.

C’est ce que diront ceux qui refusent le péage par idéologie mais ne remettent pas en cause le bien fondé de la chaussée à plusieurs voies. Ceux là ne trouveront jamais l’Eden car la trouille enfante leur cauchemar, leur fausse couche et leur regard lascif. Qu’ils ouvrent leurs yeux et tendent leurs mains avant  que la lèpre et les gaz toxiques ne les consument ; sinon qu’ils déclenchent la guerre, l’ultime combat dont nous sommes frustrés. L’étudiant n’est plus là pour me contredire ou dialoguer ; je suis seul à délirer sur ce cahier d’écolier.

QUI EMBAUME et fait flotter le TOUT ?

Il faudrait que j’arrive à dormir. Un nuage bas et plombé attriste la dépouille d’un zébu que se disputent les chiens, les corbeaux et les vautours du pressing d’à coté. La nuit tombe sur Calcutta.

( Extraits... )

FIN ( toute provisoire ) de la série: ROAD

                                                           to

                                                        INDIA

elephantfilm

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