Joseph JABLONSKI...
... Deep Blue Sea
Le fond de la mer
Les chiens qui me traquent
Ont perdu ma trace dans un soulier
La foudre peinte porte un anneau
dans le nez
Le feu s’est mis en ménage
avec une femme d’écume
Dont la maison regarde la rue des
apparences
De haut en bas
Le monde s’égoutte par un trou
dans le ciel
Et la lentille s’approche du
caillot de sang
Les suspensions prennent chair
avant l’aurore
Un cirque de lèvres fait une
tournée en Equateur
On ouvre le bal on ferme les yeux
La musique est finie mais la
chanson perdure
Le brouillard dévoile les racines
du mal
Un sandwich s’accouple avec deux
écureuils blancs
Des malfrats ont fait du diabète
un art
De la tête aux pieds les années
sont endormies
Les bancs de sable sont remplis de
voilures
Les ruisseaux charrient des tombes
comme des feuilles dans la pierre
Des seins se dénudent pour
pénétrer le langage
Les raies dévorent les sourires au
large des golfeurs
La surface est paisible mais le
cœur est en rut
Un acte identique et chaque fois
différent
On ferme les yeux on ouvre le bal
La chanson est finie mais le son
perdure
Joseph Jablonski
L’auteur a participé à la
revue ARSENAL, surréalist subversion.
Mieux que la version originale voici
la rime finale en VO
Une exclusivité Tréponème Bleu
Pâle :
OF THE SEA
In its nose
Woman of foam
Street of
In the sky
Of blood
Before dawn
Equator
Closed
Continues
Evil
White squirrels
An art asleep
With sails in the stone
Language
Golfers
In heat
Time
Closed and continues
BLONSKI
A l’occasion de l’exposition collective du Quartier Drouot, la
Galerie Cour 16 et |
Cour 16
|
Marc BOUSSAC