INSONORE… se paralyser.
La nuit.
L’ampoule
citron.
La
gouttière.
Une chaise
en jonc sur le balcon où rafraichit le beurre demi-sel dans un bain de caleçons
longs.
La
pluie .
Etrange savon
au goût calcaire…
En
rêve-soleil-béton… trébucher.
En
haillons-lune-nylon… s’efforcer.
En nicotine
et en goudron… s’étonner.
En
chimères-perles d’égout… se museler.
Ma joue
gauche saigne.
Juste à
l’angle du cou.
Les rires
défoncent les murs.
Les mains
écartent la peinture.
Un
chalumeau soude des lavabos en toile de mygales.
Des nuages de
farine.
En
valium-geyser… continuer.
En
gerce-social… se barbeler ;
En plaies
océanes… trépaner.
En
salive-combines … se démmerder.
Gémissements,
secs, mauves, inarticulés.
Des os
brisés, un étendard brulé, un insecte éventré.
La moitié
d’un barreau sur le rayon périphérique du soleil.
Mutilations .
Fleurs d’
éponges. Pâleur .
Tic tac
permanent. Des sons dans le ventre.
En jeux de
miroirs. … se défenestrer.
Perte
d’équilibre… se contrôler.
Etouffements…
s’extirper.
Projecteurs…
se cacher.
se
paralyser… INSONORE…
COBRA /
1975

Alain KUGEL