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Le Tréponème Bleu Pâle
20 février 2008

La Ballade d'Oiseau Somnambule...

ivre-penseur... en ré, en rêves, en ruelles vaporeuses.


CabalaunderPress



dans la marge... 5 / 5    le Tréponème Bleu Pâle



Oiseau_Somnambule__back_cover



De la scène à la ville

 

Juste un petit poème-requiem, en quelque sorte le testament du journal underground Le Tréponème Bleu Pâle . Vous en ferez ce que bon vous semble…

Salut,

la Route

est encore longue pour ceux qui cheminent jusqu’au Clair Matin !


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à Richard dont l’œil nous regardera toujours à travers les vitres grillagées des cars de flics

à l’Autre qui n’a jamais pu être lui même dans les costumes prêt à porter de la société du spectacle

à Candide 76 qu’on a sorti de sa campagne pour lui filer des galons et un petit blindé pour écraser les enfants d’hommes

aux briseurs de vitrines qui crevaient de honte derrière l’étalage de l’intouchable frivolité

aux bras qui portent dans leurs veines les aiguilles de la solitude blanche

aux yeux pleins de hantise qui habitent les ghettos du savoir

au pavé parisien qui se consomme en barricades au Printemps de la rue

au joueur de tambourin qui rituel de joint en joints crève la peau du Vieux Monde


Carte___jouer_Tarot_OS

au café noir qui speede les cernes des silhouettes voutées

à la fille enfournée dans le chauvinisme mâle, aux pédés des urinoirs publics

à la presse marginale qui colporte nos mythes et qui d’un chant d’amour nous donne l’envie de jouir le quotidien à la mesure de notre imagination

au bateau qui finira bien un jour par sombrer sur un océan de larmes

aux oies gavées dont le foie éclate aux néons des super-marchés

aux fabricants d’armes quand leurs bombes les remercieront

aux maladies vénériennes, à l’ironie suprême et aux dollars dévalués

aux ronds dans l’eau près de la raffinerie, aux poissons géants des centrales nucléaires

aux indigènes qu’on expose dans les zoos, au génocide du mazout, à la cuisine française qui entrelarde les connards, aux névroses qui délivrent, à Ulrike Meinhof, au dernier crabe de Mururoa

aux chimères qui germent dans les slums

aux canuts du vieux Lyon et aux grévistes de Lip

à

la Cecilia

et à Dylan qui n’a pas su mourir à temps

à la ligue des Droits de l’Homme pour qu’elle fane enfermée dans les coffres forts de Nixon la peste

à la robe tachée de sperme, au rouge à lèvres sur les pensées de Mao, à Robin des Bois reclassé aux eaux et forêts avec un joli badge d’insoumis

à l’orgueil qui se terrasse par orgueil, à la distorsion et à l’écho

au Petit Prince enkaserné dans l’école-bèton qui peint au tableau noir du langage urbain un arc en ciel de Fleurs des Songes

à l’adolescent qui découvre les plaisirs des sens

aux graphitis des couloirs du métro

au sommeil des mitards, aux rictus des miroirs, à la guillotine rouillée et aux crosses levées

à tous les mégots qu’on a écrasés au fond des cendriers parce qu’ils consumaient notre vieille civilisation puritaine en une folle ronde créatrice

 

Je voudrais simplement dire :

 

Nous voulons, nous aurons les Solstices de la Vie !!!

Léon COBRA


Alchimie

 

Ce texte a été publié tel quel dans LIBéRATION , le quotidien du 2 Août 1976.

27, rue de Lorraine

75019 PARIS

Tél. 202 90 60



sifnos
Juillet 2007 / près de Kastro ( île de Sifnos, Cyclades, Grèce ) Cobra (59 ans) et sa fille Amélie ( 14 ans )


- Hé Daddy, c'était comment l'Underground ?

- PROFOND !!!

@ suivre... prochain épisode de : il était une fois la presse underground, les années 1975-1976 en mars-avril 2008 !
Demain: retour au Blue Bubble Blog !!!



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