Il n'y a pas de honte à vouloir la tendresse...
En Juillet-Aôut, sort
à 5000 exemplaires le n°2 de Marge.
Un manifeste et une
tentative de fédération d’un mouvement par nature incanalisable. Morceaux
choisies :
… la fondation du
mouvement Marge est le fait d’une minorité qui agit, s’auto-organise mais refuse
tout centralisme même démocratique au nom de sa conviction profonde en la
révolte individuelle comme potentialité révolutionnaire… Ici et maintenant,
prenons des initiatives pour créer des situations.
Underground et
révolution.
… Vu de loin le mouvement
parallèle français semble assez inconsistant par rapport à son homologue
américain. Mais le phénomène prend de l’importance si l’on n’y inclut pas
seulement les hippies et si l’on y ajoute tous les marginaux : étudiants
et lycéens contestataires, jeunes ouvriers rebelles et militants autonomes… Les
adeptes de l’Underground ne se recrutent pas seulement dans le monde étudiant
mais ils se répartissent sur toute l’échelle sociale : cadres en mal de
société, employés, homosexuels, vieux dégoûtés par la société du fric…
L’exploitation de la nature est parallèle à l’exploitation de la femme…
Humour : la
Marge est trop belle.
… Il paraît que ce
journal est un joli faire-part sur du beau papier. En effet, Marge a été tiré
sur du papier dur et glacé. Nous rappelons à notre aimable clientèle que Marge
est strictement réservé à l’usage externe. G.E.M. ( Groupe esthète Marge).
MARGE ou CRèVE ..!