MADE in NORMANDIE

31 janvier 2008

LE QUETTON

Oh oui les filles aux joues rouges

Qui donnent aux hommes de là bas

Qui donnent aux hommes de l’amour

L’amour made in Normandie…

Aujourd’hui, le camembert JEANJACQUES, nôtre partenaire, rend hommage aux deux titres légendaires made in Normandie : Le Quetton ( Cherbourg ) et L’Ecchymose ( Caen) .

Plus stoned que Charden, les deux rivaux règneront sans partage sur la Manche et le Calvados s’ignorant superbement.

Né en 1948, Jean-François Michel, pseudo Rockin’ Yaset, fonde en 1967 Le Quetton , l’une des premières publications underground françaises. Dès mai 1971, dans son numéro 8 Branchez-vous sur la nouvelle presse le mensuel Actuel présente le zine :

« Quetton, grand défouloir de Cherbourg, journal plus long que large, plein de poils et de BD, de feuilletons sans suite et d’annonces débiles, est composé sur un luxueux papier, type ronéo de foyer éducatif de lycée à la mode par Rockin’ Yaset 1^er le Maudit…

En 1974, Le Quetton, satirique et artien, entre dans sa septième année d’existence. Le vicomte de La Hague enchaîne les publications. Tome 272 en février-mars Qui sera la prochaine victime de l’etat ? Tome 282 en avril-mai-juin-juillet avec un numéro double réalisé avec le Fouteur d’Etoiles ( The StarScrewer ) et pété en un week-end les 8 et 9 juin. Snipper de mots, Rockin’ Yaset utilise le plan du numéro double, un classique dans l’under-press. Pour tenir la périodicité, on augmente la pagination et on gagne un trimestre. Coup triple quand on s’accroche-cœur avec une revue amie et dix de der quand on se proclame par la même occasion mensuel. Belle ménoprose, merci Tzara !!!

La Quettonmania est au zénith avec le tome 292, août-septembre-octobre. Les adultes éclairés et leurs sympathisants sont comblés par ce numéro bien fourni en BD situationnistes et comme dab versification, sujets de rédaction, éléments du langage et grammaire comme au CM2 de Beaumont sur Hague ! Au générique de fin, complices de l’infamie, B. Froidevond, J. Hubaut, Leveau-Livache, Yves (sweet punk) Adrien, Louveau et le timbre brisé par l’amiante de ce vieux freak qui chante good rockin’ yaset to night !